La Route Nationale 4 (RN4), reliant Antananarivo à Ambanja, continue de faire parler d’elle pour de mauvaises raisons. Lundi en fin d’après-midi, un taxi-brousse de type Sprinter a percuté violemment l’arrière d’un camion sur le pont d’Ampisavakaratra, dans la région de Betsiboka. L’accident, survenu aux environs de 16h45, a fait plusieurs blessés, dont deux graves. Selon les informations recueillies sur place, le véhicule de transport en commun, qui venait d’Antananarivo et se dirigeait vers Ambanja, a subi une défaillance mécanique. Les freins auraient lâché, laissant le chauffeur impuissant face à une situation critique. Ne pouvant éviter la collision, le Sprinter a heurté de plein fouet un camion circulant devant lui, juste au milieu du pont. Le choc a été d’une extrême violence. Le conducteur du taxi-brousse et un passager assis à l’avant ont été gravement blessés, tous deux coincés dans la cabine fortement endommagée. Il a fallu plus de deux heures aux secouristes pour extraire l’un d’eux, prisonnier des tôles froissées. Le passager avant, visiblement ensanglanté, et le chauffeur présentaient tous deux de sérieuses blessures aux jambes. Un chauffeur-assistant, assis sur le côté, a également été blessé, bien que moins sévèrement. Heureusement, les autres passagers à bord n’ont subi que des blessures légères ou ont été totalement épargnés. Les deux blessés graves étaient toutefois conscients au moment de leur évacuation vers un centre de soins, ce qui laisse espérer une issue favorable. Cet accident survient à peine 24 heures après un autre drame sur la même route. Dimanche matin, un autre Sprinter transportant des étudiants a fait une chute vertigineuse de près de 500 mètres dans un ravin. Le bilan était lourd : deux morts et plusieurs blessés. La gendarmerie évoque une erreur du conducteur, jugée imprudente. Des témoignages rapportent qu’un autre véhicule, arrivant à vive allure dans un virage, aurait forcé le Sprinter à faire une manœuvre d’évitement fatale. Ces accidents successifs mettent en lumière les dangers croissants sur les routes nationales, en particulier la RN4, fréquentée intensément en période de voyage d’études. Le mauvais état de certains véhicules, le non-respect du code de la route, et le manque de contrôle technique régulier sont autant de facteurs aggravants. Les autorités et les transporteurs sont interpellés : il est urgent de prendre des mesures concrètes pour renforcer la sécurité routière. Sans actions décisives, la RN4 risque de rester un axe mortel pour les voyageurs.
Yv Sam
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