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vendredi, novembre 21, 2025
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Accord politique TIM-HVM : Usurpation de signature, selon Me Hanitra

Le document comporte trois fausses signatures.

Un faux document comportant trois fausses signatures circule depuis hier sur les réseaux sociaux.

Y a-t-il eu un accord politique ou non  ? La question reste sans réponse depuis la nomination du Premier ministre de consensus Ntsay Christian. Dans sa brève intervention lors de la lecture du décret de nomination de ce dernier au Palais d’Etat d’Iavoloha, le président de la République Hery Rajaonarimampianina a affirmé l’existence d’un accord politique. En réplique, le président national du TIM Marc Ravalomanana a martelé qu’il n’a signé aucun accord politique. De même, le chef de file du Mapar Andry Rajoelina a démenti l’existence d’un accord sur la nomination du Premier ministre Ntsay Christian et des membres de son gouvernement et ce, malgré la déclaration du député Tinoka Roberto sur la Place du 13 mai. Avant-hier, des membres de l’instance dirigeante du parti HVM voulaient confirmer, lors d’une conférence de presse, l’affirmation de Hery Rajaonarimampianina en réitérant, sans être arrivés à montrer au public le document signé par les parties prenantes, qu’il y a eu un accord politique. Moins de 24 heures après cette conférence de presse, un document signé par le président de la République Hery Rajaonarimampianina, Marc Ravalomanana et Ramtane Lamamra circulait sur les réseaux sociaux.

Usurpation de signatures. La réaction du député TIM Hanitra Razafimanantsoa n’a pas tardé hier sur la Place du 13 mai. « Je réitère que le président Marc Ravalomanana n’a signé aucun accord politique. S’il y a un accord politique qui comporte sa signature, c’est une signature usurpée. », a martelé ce leader du « Mouvement pour le Changement ». Une manière pour elle d’affirmer que le document qui circule depuis hier sur les réseaux sociaux est un « fake », un faux accord dont l’auteur peut être poursuivi pour faux et usage de faux. En tout cas, sur la forme, le document en question est maladroitement rédigé et est truffé de fautes. Pour ne citer que l’utilisation de la dénomination « Organisation de l’Unité africaine» (OUA) au lieu de l’Union africaine. Tantôt, l’auteur du document utilise le signe TIM, tantôt, il utilise la dénomination « Mouvance Ravalomanana », deux entités tout à fait différentes. Sur le fond, le document comporte des dispositions inimaginables, voire impossibles. C’est notamment lorsqu’il prévoit dans son article 4 : « Pour garantir la stabilité, le Mapar est un adversaire politique unique pour le TIM et HVM. Le mouvement populaire de la place du 13 mai sera financé par le régime actuel à des fins de stratégie politique ». Et encore en son article 6, le document stipule : « Toute élection au suffrage universel sera reportée en 2019, sous réserve de la constitution préalable du nouveau bureau de la CENI. D’autre part, les deux parties se mettent d’accord sur l’hypothèse d’un candidat unique présenté par les partis politiques TIM et HVM. »

Enjeux. Par ailleurs, l’article 7 du document dispose : « La mouvance Ravalomanana endosse la responsabilité d’attaquer le Mapar pour le discréditer avant et pendant la campagne présidentielle de 2019. » Bon nombre d’observateurs se posent deux questions : Peut-on imaginer que Ramtane Lamamra, un diplomate de haut niveau reconnu mondialement, peut cautionner ce genre d’accord politique ? Qui a intérêt à inventer et à faire circuler ce genre de document ? En tout cas, les enjeux sont énormes. Pour le HVM, s’il y a eu un accord politique, cela veut dire que la décision n°18 de la HCC ne s’applique pas. Et en conséquence, on ne peut que se référer à la Constitution quant à la détermination du calendrier de la prochaine élection présidentielle.  Dans leur raisonnement, Rivo Rakotovao et consorts veulent non seulement justifier la présence des ministres issus du HVM dans le gouvernement de Ntsay Christian, mais aussi écarter toute éventualité d’une présidentielle anticipée évoquée dans la décision du juge constitutionnel.  Reste à savoir pourquoi le HVM ne divulgue pas l’accord politique auquel il a fait allusion pour couper court aux polémiques sur la question.

R. Eugène

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