Jour moins 5 avant Noël et la frénésie des dépenses atteint tout le monde. En témoigne l’affluence monstre à Soarano et Behoririka, où les vendeurs qui ont squatté les trottoirs font le max de chiffre d’affaires. Aujourd’hui, place au shopping pour tout le monde.
Liste à la main, et des sous bien rangés là où les pick pockets ne chercheront pas, les mères, les jeunes et parfois même des pères de famille scrutent les articles vendus dans la rue : jouets, chaussures, vêtements… mais aussi sapins, guirlandes, décorations inondent les rues. Un premier repérage leur a permis de détecter les meilleures affaires, mais il faut faire vite, car en cette période, les achats frénétiques sont courants. Nouveaux vêtements et nouvelles paires de chaussures pour tous les membres de la famille, cela a un coût. « Cela fait plus d’un mois maintenant que nous avons préparé les fêtes. Nous avons mis de côté un budget spécial, et chacun de mes enfants a déjà repéré ses effets pour Noël. J’ai trois enfants, avec mon mari, cela fait 5 personnes. Cela coûte cher alors on s’est préparé en avance », explique Lanto, une mère de famille. D’autres parents ont également attendu le bon moment pour acheter les jouets de leurs enfants… juste au cas où le Père Noël ne passera pas. Dans les grandes surfaces, l’affluence est attendue à partir de ce jour, car avec les promotions sur tous les produits qu’ils ont concoctés, les clients ne se feront pas prier.
Stress. Cette frénésie d’achat qui prend tout le monde, c’est aussi une source de stress. Déjà, la circulation en ville est pratiquement impossible. Embouteillages, pick pockets partout, le tout dans un décor insalubre… et pourtant, il faut le faire. A Tsaralalàna, les ventes de jouets explosent, dehors auprès des vendeurs de rue, comme dans les boutiques. Cela entraîne évidemment des embouteillages de ce côté de la ville. Pareil à Behoririka où les passants s’écrasent pour se frayer un chemin entre vendeur et client, le tout en restant vigilant car les malfaiteurs ne sont jamais loin. Et puis, il y a les employés qui n’en dorment presque plus, à attendre que les employeurs leur fassent un petit geste et les paient quelques jours en avance, ou qu’ils reçoivent une petite prime en cette période de fête. Les bureaux tendent à se vider plus tôt, et ceux qui doivent rester pour honorer leurs heures de travail ne sont plus très concentrés. En tout cas, entre stress et dépenses, Noël promet d’être intense !
Anjara Rasoanaivo