
Les dossiers se suivent mais ne se ressemblent pas au niveau du central et de la branche territoriale du Bianco. Et ce ne sont pas les preuves qui manquent.
Ainsi, au mois de juin de l’année 2017, la Branche Territoriale du BIANCO de Toamasina a été saisie d’une doléance dénonçant des faits suspectés de corruption commis par les responsables de la Circonscription Topographique (CIRTOPO) et la Circonscription Domaniale (CIRDOM) de Fénérive-Est, et ce, entrant dans le cadre du traitement des demandes d’acquisition illicite des terrains au sein de la réserve spéciale dénommée « Pointe à Larrée », située dans la Commune Rurale de Manompana, District de Soanierana-Ivongo.
Affaire douteuse. Un groupe d’individus composé de plusieurs fonctionnaires auprès du service de Topo et des Domaines de Fénérive-Est, ainsi que des autorités publiques en service auprès de la Région d’Analanjirofo de l’époque seraient impliqués dans cette affaire douteuse. Toujours est-il que toutes les procédures suivies dans le cadre des acquisitions de ces terrains seraient entachées d’irrégularités et d’abus divers. Aussi, la totalité des surfaces déjà morcelées illégalement à l’intérieur de ladite réserve s’élèverait à 146 hectares. Une surface non négligeable. Les investigations effectuées par le BIANCO auraient permis de réunir des indices graves et concordants sur des faits d’usage de faux, de détournement de biens publics et d’ abus de fonction contre un ancien chef de Région non moins sénateur, un Préfet, plusieurs Inspecteurs des Domaines, un Chef de Service Régional de l’Environnement, un Chef de Service Régional des Domaines, un ancien Directeur de Cabinet de la Région Analanjirofo, un Chef de Service Régional de la Topographie, un maire et un Chef « Fokontany ».
Poursuite. Le dossier a été transmis au Pôle Anti-corruption, hier, et la procédure est actuellement en attente au niveau du Parquet pour l’accomplissement des démarches nécessaires pour la poursuite du Vice- Président du Sénat et du Préfet. Une affaire qui ferait du bruit dans ladite localité, vu que pas mal de responsables locaux n’auraient pas les mains propres dans cette affaire. Faut-il rappeler que suivant les articles 2 et 3 du Décret N° 2004-937 du 05 Octobre 2004, le BIANCO, doté d’une indépendance et d’une autonomie opérationnelle et de gestion, est chargé de conduire la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption. Il s’agit notamment de la mise en application de la législation anti-corruption, la prévention par l’élimination des opportunités de corruption dans le fonctionnement des systèmes du secteur public et privé et l’éducation des citoyens sur les effets néfastes engendrés par la corruption et l’incitation de la communauté à lutter contre la corruption.
Recueillis par Dominique R.