
Outre le niveau très bas des élèves et de l’éducation elle-même, les mauvais états des infrastructures écoliers font parties des preuves de la régression du système éducatif malgache.
De nombreux établissements publics souffrent de problèmes liés à l’infrastructure. Notamment, dans les zones enclavées où les bâtiments des écoles se résument à un mur, en tôle ou en branche de bois, sans un toit pour le couvrir. Une école à ciel ouvert dirait-on. Les meubles font également défaut dans ces zones. Les élèves doivent souvent travailler à même le sol. Un quotidien que les élèves de l’EPP (Ecole Primaire Publique) du quartier de Sambaikoarivo, District d’Arivonimamo ont vécu depuis plusieurs années. Selon les dires des habitants, « les élèves doivent se partager une pièce servant de salle de classe». Ce qui continue d’avoir des impacts négatifs sur les résultats aussi bien aux examens officiels qu’à ceux des passages de classes. Cela a également accentué l’abandon des classes dans ledit quartier.
Initiative. Fatigués par une telle situation, les habitants du quartier, en particulier l’association des parents d’élèves se sont unis pour construire un bâtiment composé de deux salles de classe. Et en dure s’il vous plait ! L’effort des parents s’est surtout concentré sur la construction des murs du bâti. Les toits quant à eux vont être offerts par le député de Madagascar élu dans le district d’Arivonimamo, Rodin Rakotomanjato. De telles initiatives sont louables et à encourager. Sachant que cela démontre à quel point les citoyens peuvent changer les choses quand ils le décident. « Quand on veut, on peut » selon le dicton.
Recueillis par José Belalahy