La démarche engagée pour la lutte contre la malnutrition à Madagascar fait intervenir cinq systèmes clés ensemble depuis la mise en œuvre du Plan National Multisectoriel pour la Nutrition ou PNAMN, dont l’Alimentaire, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, la Santé, la Protection Sociale et l’éducation.
Une stratégie qui marche
Grâce à la convergence des interventions des secteurs de la nutrition ( l’éducation, l’agriculture, la santé maternelle et infantile, l’eau, l’assainissement et l’hygiène et enfin la protection sociale) sur les mêmes bénéficiaires, le projet PASAN/SAHAZA, un projet d’amélioration de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition, destiné aux femmes et aux enfants, a permis d’augmenter la fréquence minimale de repas pour les enfants de moins de 5 ans (de 55% à 89%) et de diminuer les cas de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans (de 17% à 3%).
Ce projet est mis en œuvre conjointement par le gouvernement malgache, par le biais de l’Office National de Nutrition (ONN) et des ministères concernés, et le gouvernement du Japon, à travers l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), dans trois régions de Madagascar. La JICA soutient le projet depuis 5 ans déjà, à hauteur de 5 ou 6 millions de dollars US environ, dans l’accompagnement technique pour l’amélioration de la gouvernance, les activités sur le terrain… en vue d’inciter les changements significatifs de comportements envers la nutrition.
Les statistiques prouvent l’efficacité de cette approche systémique dans la lutte contre la malnutrition. Si 42% des enfants de moins de 5 ans sont touchés par la malnutrition chronique à Madagascar en 2018, ce chiffre est de 39,4% selon les dernières enquêtes menées en 2021.
Renforcement des acquis et améliorations
Un atelier de partage des bonnes pratiques a justement été organisé par l’ONN hier à l’hôtel Carlton pour mobiliser les efforts de tous les acteurs afin de pouvoir continuer à améliorer les résultats déjà obtenus. Plusieurs acteurs se sont relayés pour partager les bonnes pratiques de chacun des 5 systèmes, tout en consolidant les enseignements tirés de ce partage, qui seront pris en compte dans la planification des prochains Plan de travail Budgétaire Annuel, programmes et stratégies dans les secteurs clés de Madagascar. L’atelier s’est également concentré sur la manière de renforcer la coordination et la collaboration entre les différents systèmes sur le terrain, pour produire un impact positif concret sur l’état nutritionnel des bénéficiaires.
Hanitra Andria