Faire de l’Aire protégée Menabe Antimena un modèle en termes de conservation, un défi signé ministère de l’environnement et du développement durable.
Les scientifiques font savoir que « l’ensemble de la forêt du Menabe central risque de disparaître complètement avant 2050 si le rythme actuel de déforestation continue ». Une annonce pris au sérieux par les acteurs oeuvrant dans le domaine de la conservation des biodiversités. C’est d’ailleurs, ce qui a été avancé durant le dialogue national multi-acteur sur les forêts sèches de Madagascar organisé à Ankorondrano jeudi dernier. Un événement d’envergure national qui avait pour objectif principal de « mobiliser l’Etat central, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les organisations de la société civile à s’engager à prendre les mesures stratégiques et politiques en soutien à la stratégie régionale pour la réduction des pressions sur l’Aire Protégée Menabe Antimena (APMA) ». Ce, compte tenu de la situation actuelle dans ladite aire protégée. Et les menaces sont plus que présentes, les activités de défrichement et les activités économiques illicites comme la culture de maïs et d’arachide – de vraie filière économique – font que les effets du changement climatique se font ressentir au niveau régional. Entre autres, un manque considérable de pluie ou encore une importante augmentation de la température.
Stakeholder engagement. Le ministère de l’environnement et du développement durable opte pour une approche impliquant l’engagement des parties prenantes. Comme l’a fait savoir Vahinala Raharinirina « il est important que les populations locales trouvent plus d’intérêts dans la conservation que dans leurs activités illicites opérées dans les aires protégées ». En d’autres termes, les populations vivant à bord des aires protégées devraient « être amenées à comprendre les avantages offerts par la conservation ». Ainsi, le ministère de tutelle entend mettre en place des « alternatives économiques durables » à la place des pressions engendrées par les activités humaines. La culture de maïs et d’arachide qui sont opérées illicitement dans les aires protégées constituent de véritable filière économique. Le défi réside donc dans la capacité du ministère et de ses partenaires de persuader les populations locales à se tourner vers d’autres choix. Ce qui ne pourrait être fait que par l’adhésion de toutes les parties prenantes à une même et unique « vision nationale ». Ce à quoi la ministre de l’environnement et du développement durable fait appel « à la collaboration de tout un chacun à conserver ce qui nous reste comme richesses naturelles ».
José Belalahy