L’enseignement public n’a pas été épargné par les manifestations des 73 députés se disant pour le « changement ». Selon les statistiques du ministère de l’Éducation nationale (enregistrée le vendredi 25 mai dernier), 13% des CISCo ou Circonscription Scolaire, soit treize sur les 114 éparpillées à travers la Grande-Île sont actuellement concernées. Les mêmes statistiques de faire savoir que, « 3.159 enseignants se sont manifestés et 346 établissements ont été fermés depuis le début de la manifestation ». Une situation préoccupante face à l’approche des examens officiels dont les dates ont été conservées en dépit de la conjoncture actuelle. Préoccupante surtout pour les enfants inscrits dans les établissements publics qui ont été les principales victimes des perturbations qui ont accompagné lesdites manifestations. Face à la situation, le ministère de tutelle appelle toutes les parties prenantes à faire preuve de raison et de bon sens. « Nous lançons l’appel auprès des manifestants. Ne perturbez pas les activités pédagogiques du ministère de l’Éducation nationale » a interpellé Todisoa Andriamampandry, Directeur Général de l’Education Fondamentale et de l’Alphabétisation (DGFEA) auprès du ministère de tutelle. Lesdites activités correspondant à la continuité des cours, la préparation des épreuves ainsi que la préparation des prochains recrutements d’enseignants. Si le DGFEA a évoqué la question de bon sens, il est plutôt question – pour l’avenir du pays – de clairvoyance. L’éducation est une arme et elle est la clé de voûte du développement de tous pays. Si les pays développés l’ont compris, à Madagascar où l’on crie haut et fort le besoin de développement, l’on tend à anéantir les quelques efforts accomplis dans le système éducatif. Le pire c’est que les mêmes personnes qui sont à l’origine desdites perturbations s’indignent de la situation actuelle du pays.
José Belalahy