Schuber Jean Claude, membre de l’association babakoto-France et Jean François Cacace, cadre supérieur à la Société d’Aménagement Urbain et Rural (la SAUR) de Nîmes- France, ont effectué du 8 au 22 avril dernier, une mission dans la commune rurale d’Antoetra-Zafimanirfy, district d’Ambositra, région Amoron’i Mania.
Comme l’a spécifié Jean François Cacace, l’objet de cette mission entre dans le cadre des projets de construction de réseaux d’eau dans la commune rurale d’Antoetra qui est une zone très enclavée, ce sont des projets financés par la SAUR-Solidarité en partenariat avec l’association babakoto-France. La première phase de cette mission consiste donc, premièrement, à réaliser les relevées nécessaires à l’implantation des ouvrages (captage, barrage, réservoir, réseaux d’adduction et de distribution d’eau, des bornes fontaines) pour les villages éloignés de Fempina, Sakaivo-sud et Tanambao.
Formations. Ce qui différencie ces projets des autres, a fait savoir Schuber Jean Claude, professeur d’université, c’est que des chefs d’équipe et des ouvriers seront formés dans les différents ouvrages d’adduction d’eau, allant des relevées au captage, jusqu’à la construction des bornes fontaines, pour se faire des métiers. D’où un partage de savoir-faire aux communautés locales qui par la suite, se chargeront elles-mêmes de mettre en œuvre leur projet d’adduction d’eau, de la maintenance et de l’entretien des réseaux. Ces jeunes qui n’ont ni compétence, ni qualification, dans ces zones enclavées, à travers ces projets bénéficieront de formations leur permettant de trouver un travail décent pour mieux faire vivre leurs familles. Le système « HIMO » (haute intensité de main-d’œuvre) généré par ces projets leur favorise ainsi une redistribution des revenus.
Implication. L’implication de la population bénéficiaire dans tous les processus de mise en œuvre de ces projets, demeure la clé de voute de la réussite de l’association babakoto-France, depuis plus d’une décennie et pour résultat, ne cesse d’avoir la crédibilité des autres bailleurs, pour ne citer entre autres que le cas de la SAUR, pour la bonne cause, qui est celle de repousser les limites de l’enclavement et lutter contre la pauvreté. Joignant ainsi à l’acte de faire de l’année 2015 l’année de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, comme l’a prôné le président de la République de Madagascar dans son discours de nouvel an.
CHAN-MOUIE Jean Anastase