
En attendant la recherche de financement auprès des bailleurs de fonds, le ministre de tutelle a lancé un défi d’approvisionner en eau potable 200 000 habitants dans le Sud, d’ici à la fin de l’année.
L’approvisionnement en eau potable des régions d’Androy, d’Anosy et d’Atsimo Andrefana constitue une grande priorité pour le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène. Cependant, «il faut un financement de plus de 2 milliards USD pour résoudre le problème d’adduction en eau potable du Grand Sud. Raison pour laquelle, nous avons mobilisé tous les partenaires techniques et financiers ainsi que les agences d’exécution des projets au niveau des collectivités territoriales décentralisées », a déclaré le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Roland Ravatomanga, lors de l’ouverture d’un atelier de présentation du plan d’action de son département dans les secteurs Eau, Assainissement et Hygiène, hier au DLC à Anosy.
Statistiques erronées. De grands projets potentiels ont été déjà identifiés, pour ce faire. On peut citer, entre autres, le grand projet multisectoriel en adduction d’eau potable, avec une irrigation agricole et une station hydroélectrique à partir d’Ikonda jusqu’à Beloha. Près de 1,1 millions d’habitants en bénéficieront. Le coût estimatif du projet est de 980 millions USD. Il y a également un même projet multisectoriel à partir de Dabolava jusqu’à Beloha pour 1,1 millions d’habitants bénéficiaires. Le coût du projet est estimé à 1 500 millions USD. Mais avant tout ! « Il s’avère nécessaire de partir sur une bonne base étant donné que des statistiques concernant les résultats des projets d’adduction d’eau potable ont été erronées. Les chiffres inscrits ne correspondent pas à la réalité en raison de l’empiètement au niveau de la collecte des informations. Nous sommes tous responsables. C’est pourquoi, on veut apporter des améliorations en redéfinissant le plan d’actions prioritaires. Les différents acteurs peuvent contribuer à sa mise en œuvre mais ce sera mon département qui se charge de la coordination de toutes les actions pour éviter les mêmes erreurs du passé », a-t-il évoqué.
200 000 habitants. Et en attendant la recherche de financement auprès des bailleurs de fonds, « nous avons lancé un défi de résoudre le problème d’adduction d’eau potable dans une partie du Grand Sud, plus précisément entre Tsihombe et la partie Ouest d’Amboasary en pompant de l’eau de Sampoina et de Mandrare, et ce, d’ici la fin de l’année », a annoncé le ministre Roland Ravatomanga. « Un bassin de rétention d’eau d’une capacité de 300m3 et un pipeline long de 150km sont déjà construits sur place mais ne sont pas fonctionnels jusqu’à maintenant. C’est pourquoi, nous allons prioriser cette région dans le cadre du RRI, et ce, au profit de 200 000 habitants », a-t-il conclu.
Navalona R.