Il reste la formation du gouvernement, et la quatrième République sera entièrement constituée. Dans la foulée, le syndicat de l’Administration Pénitentiaire ne rate pas l’occasion pour rappeler leur revendication de mettre en place un Secrétariat d’Etat pour régir ce corps. « Il est temps que l’on demande notre indépendance en nous séparant du ministère de la Justice. L’administration pénitentiaire est si délicate par rapport aux autres corps existants. Nous adhérons complètement au projet de société du nouveau chef d’Etat sur l’impartialité de la justice, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Pour notre cas, la meilleure manière de concrétiser cette vision sera la mise sur pied d’un Secrétariat d’Etat auprès de l’Administration Pénitentiaire » avance le président du syndicat, Razafintsalama Désiré. Ce dernier continue que les pénitenciers se sentent délaissés sinon négligés dans leur travail pourtant aussi délicat soit-il. « Déjà, les infrastructures ne permettent plus un travail décent : nous avons 25 000 détenus pour 2 500 gardes pénitentiaires et une capacité d’accueil de 13 000 individus. Secundo, face à la négligence de l’Etat, il arrive que nos hommes payent de leur poche pour les transfèrements et déférements des détenus. Imaginez que dans la plupart des cas, les agents sont contraints d’emmener leurs détenus au tribunal via le taxi-be… » a illustré Razafintsalama Désiré à la presse hier. L’administration pénitentiaire a maintenant 55 ans, il est temps que l’Etat valorise ce métier, a-t-il conclu.
D.R