
Le ministère de l’Éducation Nationale a reconnu l’impératif de revoir la stratégie de recrutement des étudiants diplômés des Écoles Nationales Supérieures du pays.
Une solution pérenne aux problématiques liées au recrutement des sortants des Écoles Normales Supérieurs de Madagascar. C’est ce qui a été avancé hier par la Ministre de l’Éducation Nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala, lors d’un point de presse organisé au Trano Boribory Anosy hier. Ainsi, le ministère de l’Education nationale va « s’impliquer davantage dans le processus de recrutement des nouveaux étudiants des Écoles Normales Supérieures du Pays ». « Le MEN va participer activement dans l’organisation des concours d’entrée auprès des ENS afin de faire correspondre les besoins du Ministère aux offres émanant desdits établissements », a fait savoir la ministre. Mais surtout « afin d’éviter que les sortants des établissements d’enseignements supérieurs en question ne soient confrontés aux problématiques de l’emploi auxquelles beaucoup de jeunes diplômés malgaches font face actuellement ».
Normes. Toutes les parties prenantes – comprenant les représentants des étudiants des écoles normales supérieurs de Madagascar, des techniciens des ministères concernés tels que celui de l’Education nationale, celui de l’Enseignement technique et professionnel, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ou encore de la Fonction publique – collaborent actuellement afin de mettre en œuvre un projet d’arrêté interministériel sur le recrutement des sortants des écoles normales supérieures. Un entretien avec un sortant d’une École Normale Supérieure du pays a toutefois permis de connaître que près de 2000 nouveaux diplômés sortent chaque année des quatre écoles normales supérieures éparpillées dans les régions de Madagascar. La stratégie de recrutement actuelle ne permet toutefois pas d’absorber ces jeunes diplômés. « On attend toujours notre recrutement alors que nous avons obtenu nos diplômes en 2017 », déplore notre interlocuteur. « Comme le système de recrutement ne permet pas de directement embaucher les nouveaux diplômés, l’on a actuellement des milliers de Normaliens au chômage», renchérit notre source. L’arrêté interministériel devait ainsi constituer la clé de voûte de ce changement majeur dans le système de recrutement des normaliens de Madagascar.
José Belalahy