
Le groupe Veolia s’est associé avec Adonis, en tant que filiale à Madagascar pour développer le traitement et la valorisation des déchets industriels au niveau de l’Océan Indien.
Valoriser des déchets d’hydrocarbures pour la production de fuel lourd. Adonis, un leader environnemental dans l’Océan Indien, est le seul à se lancer dans ce métier contribuant à la protection de l’environnement à Madagascar. Il est maintenant passé sous tutelle de Veolia, le leader mondial en matière de protection de l’environnement tout en contribuant au développement socio-économique des villes et des industries. En fait, « nous sommes spécialistes dans le domaine de la dépollution des sites contaminés, de nettoyage des stations, des cuves de stockages et bac pétroliers ainsi que des déchets industriels et de navires. Nous collectons également des déchets de matières plastiques qui seront broyés, puis traités en les exportant à l’étranger pour être ensuite réutilisés. En tout, nous traitons chaque année près de 20 000 tonnes de déchets tout confondu qui seront ensuite revalorisés. Nous incinérons également des déchets dangereux collectés comme des médicaments », a expliqué Patrice Wadley, le PDG de Adonis-Veolia, dans le cadre de la participation du groupe à la Foire Internationale de Madagascar au parc des Expos à Tanjombato.
Fuel lourd valorisé. Rappelons qu’Adonis a été reconnu par son intervention pour la dépollution du cargo turc échoué à Faux- Cap en août 2009 entraînant une marrée noire sur 75km de côtes. Il avait collecté et traité 339 tonnes de boulettes d’hydrocarbures, à cette époque. « Il y a un mois, nous avons également fait la dépollution dans le port de Toamasina tout en intervenant dans des accidents de camions ou le nettoyage des sites », a-t-il poursuivi. Parlant de valorisation des déchets, Adonis dispose d’un site à Ambatomirahavavy qui traite des déchets des hydrocarbures provenant des compagnies pétrolières, des stations d’essence ou des centrales thermiques de la JIRAMA. « Nous avons produit l’an dernier à peu près 2 400 000 litres de fuel lourd après valorisation de ces déchets. C’est réutilisé par des industriels employant une chaudière comme la STAR, HOLCIM et les entreprises franches. Ce qui leur permet d’avoir un coût de production moins cher », a-t-il poursuivi.
Complémentarité. Parlant de Veolia, c’est le leader mondial dans la gestion des services liés à l’environnement, qui opère dans 23 pays sur 54 en Afrique. Ce groupe se spécialise en matière de traitement des eaux usées pour en devenir potable comme à Namibie. « Nous disposons également de savoir-faire et d’expertise dans le domaine de la production d’énergies renouvelables et de traitement des déchets, à part cette intervention dans un cycle de l’eau. Nous sommes intéressé de s’implanter à Madagascar via notre filiale Adonis, en vue de développer le modèle très performant de cette dernière, qui mérite d’être dupliqué dans d’autres pays de l’Océan Indien comme à Maurice ou ailleurs, et ce, en déployant nos expertises au départ de Madagascar. Il y a d’ailleurs une complémentarité de nos actions dans le domaine de la protection de l’environnement. Nous sommes également à l’écoute de tous les projets lancés dans le cadre du plan d’Emergence de Madagascar. On peut citer, entre autres, le développement de l’accès à l’eau potable et à l’énergie sans oublier l’amélioration de l’environnement global du pays », a exprimé Rémi Bourgarel, le directeur de Développement Afrique du groupe Veolia.
Navalona R.