
Ce professeur de sciences politiques à Benedict College, Columbia en Caroline du Sud, aux Etats-Unis, estime que sans une véritable démocratie, il y aura toujours des crises cycliques dans la Grande île.
Adrien Michel Ratsimbaharison, plus connu sous son nom de plume AMR, a été journaliste au sein du quotidien Midi-Madagasikara, vers la fin des années 80. Parti aux Etats-Unis en 1992, il y est resté. 22 ans après, cet ancien confrère apporte son point de vue sur les affaires nationales. Ce professeur ayant décroché le diplôme de Ph.d en sciences politiques à l’université de Caroline du Sud dans le pays de l’oncle SAM estime qu’il n’y a qu’une stabilité précaire à Madagascar. Cela se reflète dans le conflit qui subsiste entre l’équipe de Hery Rajaonarimampianina et celle de Andry Rajoelina. Selon ce professeur en sciences politiques, il n’y a pas de plate-forme officielle entre les deux parties.
Instabilité politique. Par ailleurs, il a tenu à préciser que les gens ont tendance à faire un amalgame entre instabilité politique et crise. Il y a instabilité politique lorsque le pouvoir en place n’arrive pas à satisfaire les attentes des dirigés. Si cela persiste, il y aurait une forte mobilisation de la masse et pouvant aboutir à la mise en place de milices, c’est ce qui engendre la crise. Et à un stade supérieur, c’est la guerre civile. Concernant le cas de la Grande île, le professeur de faire remarquer que cela dépend de l’évolution de la situation. Notamment si le Président de la République va léser l’ancien président de la Transition et ses partisans, en procédant par exemple à la restriction politique de Andry Rajoelina. Dans un tel cas, l’ancien collègue pense que cela pourrait entraîner une instabilité politique. Dans la même foulée, il considère que l’initiateur de la révolution orange est dans le camp de l’opposition. Même s’il ne l’avoue pas, a-t-il souligné.
Dominique R.