Belle prise des douaniers malgaches, jeudi 29 juin. Un ressortissant chinois résident à Madagascar a été surpris en possession des 25 lingots d’or dont le poids total s’élève à 3,910 Kg d’or alors qu’il s’apprêtait à embarquer dans l’avion de la compagnie Air Mauritius à destination de Hong-Kong. « Ces lingots ont été saisis dans la valise de ce passager lors du contrôle avant embarquement», à entendre les explications de Haja Rakotoarimalala, responsable auprès du service des Douanes à l’Aéroport international Ivato.
D’après lui, cette grosse prise a prouvé de nouveau l’utilité et la performance du scanner utilisé dans cet aéroport. Le scanner a permis de détecter ces métaux malgré toutes les manigances du présumé trafiquant. En contrôlant les bagages destinés à la soute, les douaniers ont constaté une image suspecte quand une valise de ce chinois est passée au scanner. Pour confirmation, la valise a été repassée au scanner et l’image a persisté. Ainsi, les douaniers ont pris la décision de retirer celle-ci du circuit afin de procéder à la fouille physique en présence du propriétaire.
Quand la valise a été ouverte, Haja Rakotoarimalala affirme que les douaniers n’ont vu que des effets vestimentaires et une grosse tube. En réalité, ce n’est qu’une astuce car le présumé trafiquant s’est servi d’une valise à double fond. C’était dans le deuxième fond que le pot au rose a été découvert. Emballés dans des papiers métallisés, les lingots ont été soigneusement rangés et collés sur la face intérieure du fond de la valise. D’emblée, le Chinois a été arrêté pour être amené au bureau de la Douane à Ivato où il est gardé à vue pour enquête.
Interrogé sur ce qui attend ce chinois dans la suite de cette affaire, Haja Rakotorimalala a rappelé les dispositions définies dans le code des douanes en matière de délit minier. Cette législation offre deux possibilités. La première consiste au recours à la négociation à l’amiable et cela dépend de l’importance du délit. Dans ce cas, l’incriminé doit adresser une demande aux autorités compétentes dans laquelle il manifeste sa prédisposition à aller dans ce sens. Ainsi, il a la possibilité de récupérer l’objet saisi en échange du paiement de ses obligations envers l’Etat. La deuxième est l’enclenchement de la procédure judiciaire. Dans ce cas, l’incriminé pourra encourir une amende d’une somme équivalente à trois fois de la valeur de l’or saisi et d’une peine d’emprisonnement allant de 1 à deux ans.
T.M.