
Cette fois-ci, il n’y aura pas d’impunité. Les responsables de l’affaire des anomalies et malversations constatées dans la gestion du projet PAGOSE répondront de leurs actes. Des sources informées indiquent même que la Jirama portera plainte contre les responsables fautifs de cette affaire. Hier, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures a expliqué, lors d’un point de presse, qu’un certain nombre d’anomalies ont été effectivement détectées dans la gestion du projet PAGOSE. Ces incohérences peuvent même être assimilées à des détournement qui ont eu lieu sur la période 2018-2019. « Un audit confié au cabinet international Delta Audit à la demande du gouvernement malgache a confirmé ces anomalies », selon Andry Ramaroson qui a noté au passage qu’il est faux de sous-entendre qu’il y a négligence du président de la République et du Premier ministre dans cette affaire. « Au contraire, c’est sur instruction du président et du Premier ministre que les investigations ont été menées pour tirer cette affaire au clair », selon toujours le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, qui a ajouté qu’il est plus que jamais temps de procéder à un assainissement en profondeur dans la gestion de la Jirama en général, et des projets qui y sont financés par les bailleurs de fonds, dont le PAGOSE qui est l’objet de cette affaire dans laquelle des pertes de matériel informatique inexpliquées ont par exemple été constatées. En plus de cela des prestataires ont été payés sans services faits dans des contrats de fourniture de matériels électriques. En tout cas, la Jirama reconnaît qu’il y a effectivement eu des anomalies. Un mea culpa suivi d’un engagement puisque la compagnie nationale d’électricité a accepté de négocier avec la Banque mondiale pour un processus de remboursement de ces milliers de milliards d’ariary.
En attendant, le ministre Andry Ramaroson affiche la détermination du gouvernement à poursuivre le partenariat avec la Banque mondiale. Il milite notamment pour une extension du projet PAGOSE, mais avec un maximum d’assainissements afin que l’on puisse utiliser les fonds pour le développement réel du secteur de l’énergie.
R.Edmond.