Jamais dans tous les pays démocratiques, on a placé en garde à vue un meneur de grève, de surcroît un président de syndicat. Et pourtant, c’est ce qui est arrivé au pilote Rado Rabarilala. Même s’il vient de retrouver la libérté (provisoire) après un fort élan de solidarité syndicale – plus de quarante présidents de syndicat se sont unis pour faire une déclaration commune condamnant son arrestation – cinq de ses collègues seront traduits devant le juge d’instruction ce jour. Les mêmes chefs d’inculpation pèsent sur eux . Les plus graves sont ceux d’« association de malfaiteurs » et de « diffamations publiques ». Le nom d’un mécanicien aéronautique s’ajoute à cette liste de présumés fauteurs de trouble. « Le dossier n’est plus entre nos mains. L’enquête préliminaire est déjà finie et le sort des présumés coupables est à partir de maintenant entre les mains du juge d’instruction », a-t-on appris auprès de la police économique. Me Olala, l’avocat de ces meneurs de grève de la compagnie aérienne nationale, ajoute qu’il était venu avec les personnes concernées au bureau de la police pour demander des informations exactes les concernants. « On nous a notifié que l’affaire passera demain (ce jour) devant le juge d’instruction », a-t-il expliqué. A suivre…
D.R