
Pour l’heure, la demande de liberté provisoire déposée vendredi dernier par l’avocat d’Alain Ramaroson est restée sans suite.
L’enquête au fond concernant l’affaire Alain Ramaroson, prévue se dérouler hier a été reportée. La cause de ce report n’a pas été communiquée. Placé sous mandat de dépôt depuis le 3 août dernier, l’ancien président de la Commission Défense et Sécurité auprès du Conseil Supérieur de la Transition ne s’est pas présenté au tribunal d’Anosy. Et ce, contrairement à son demi-frère, André Ramaroson qui a porté plainte à son encontre pour faux et usage de faux. Ce dernier était présent au Palais de Justice hier. D’après les informations, c’est son demi-frère qui a déposé une plainte à l’encontre du président national du parti Masters à cause d’un différend entre proches-famille pour des problèmes de partage d’héritage et de succession.
Liberté provisoire. Pour l’heure, la demande de liberté provisoire déposée vendredi dernier par l’avocat d’Alain Ramaroson est restée sans suite. Normalement, les juges ne peuvent pas encore statuer sur une demande de LP durant l’enquête au fond. Pour la première fois depuis le début de cette affaire, le Procureur général près la Cour d’Appel s’est exprimé sur ce dossier. Hier, Jacques Randrianasolo a fait des révélations sur cette affaire. Si l’on se réfère à la copie du testament du défunt père des Ramaroson déposée au bureau du Procureur général près la Cour d’Appel par l’avocat d’Alain Ramaroson, ce dernier est bien le gestionnaire de l’héritage familial. Ce testament prévoit en effet que les enfants de la première épouse n’ont aucun droit de succession. Seuls les enfants de la seconde épouse, Ratsimiahy Charlotte ont droit aux héritages. A en croire donc aux explications du Procureur général, la plainte déposée par les demi-frères d’Alain Ramaroson est illégitime puisque les initiateurs de ladite plainte ne sont pas inscrits dans l’acte notarial.
Rappel à l’ordre. L’enquête au fond permettra donc de découvrir s’il existe ou non un autre testament. Le Procureur général quant à lui se pose la question sur les motifs qui ont incité les juges à prononcer un mandat de dépôt expresse contre l’ancien membre du CST. En quelque sorte, Jacques Randrianasolo estime que l’incarcération du numéro Un du Masters est injuste. Face à cette situation, le Procureur général près la Cour d’Appel a adressé une lettre à l’endroit du Doyen des juges d’instruction pour encourager les juges responsables de l’affaire à prendre en considération l’existence de ce testament. Un rappel à l’ordre en quelque sorte. Quoiqu’il en soit, même si le Procureur général près la Cour d’Appel a confirmé hier qu’il n’y a rien de politique derrière cette affaire, bon nombre d’observateurs soupçonnent un acharnement politique contre Alain Ramaroson. Du côté du tribunal d’Anosy, l’affaire Nadine Ramaroson a de nouveau été remise sur le tapis. L’on remarque également que ses compagnons de lutte au sein de l’opposition sont en train de lâcher l’ex-président de la Commission Défense et Sécurité du CST. Aucun d’entrer eux ne s’est levé pour le moment, ne serait-ce que pour intervenir en faveur de celui qui a joué un rôle important durant la période transitoire.
Davis R