Les occupants des lieux, un terrain d’une superficie de 50 Ha, qui se disent propriétaires persistent et signent. « Nous sommes un millier de ménages à être menacés d’expulsion à cause du litige de ce terrain sis à Amboakaviro, pourtant entretenu et occupé par nos ancêtres et leurs descendants depuis 1923 », a expliqué Jacky Randriajakahasy, président et porte-parole de l’association des descendants d’Amboakarivo. Titre foncier entre les mains, les 344 paysans qui trouvent leurs moyens de subsistance grâce au terrain en question sont prêts à aller loin dans cette affaire dans laquelle ils sont en litige avec une société étrangère, un géant de l’immobilier. Dans leur combat, ils ne cessent de tirer la sonnette d’alarme pour attirer l’attention de l’État et ses représentants afin de suivre de près le dossier. Ils font de même pour solliciter la Justice puisque le litige sera jugé à partir de ce jour par le tribunal de Toamasina. De source auprès de la Jirama, un vaste projet dont la mise en place de panneaux solaires pouvant générer jusqu’à 18 Mégawatts est prévu y être installé. « Nous ne sommes pas contre le projet de l’État mais il faut dire que le terrain a une valeur familiale pour ses habitants. Par ailleurs, nous détenons un titre foncier attestant que le terrain nous appartient légalement. Actuellement, nous ne pouvons plus rien faire puisque les lieux ont été clôturés », affirme un notable local. Ce dernier, tout comme les autres, invite les autorités à venir à leur rescousse puisque l’heure est grave pour ces milliers de personnes qui vivent de cette terre, dit-il. Les feux des projecteurs sont braqués sur Toamasina avec ce procès qui débute aujourd’hui. Les habitants issus de deux associations différentes à savoir Fimpama (association des agriculteurs) et Fvppa (association des descendants) se disent prêts à toute éventualité…
D.R
