
Les personnes placées sous mandat de dépôt ne peuvent pas communiquer entre elles.
Information
Assurer la protection et la sûreté des personnes privées de liberté. C’est la raison principale de la séparation des détenus dans les prisons. Mais la mesure peut être également dictée par les nécessités de l’information afin d’éviter que les personnes en détention provisoire et impliquées dans un même dossier ne communiquent entre elles. C’est le cas des personnes incarcérées dans l’affaire Ambohimalaza qui font l’objet de mesure de séparation (nuance avec isolement) pour qu’ils ne puissent pas entrer en contact. Qui plus est, avec la surpopulation carcérale et les moyens limités de l’administration pénitentiaire qui ne permettent pas toujours la séparation des détenus dans différents quartiers. Avec les prévenus d’un côté et les condamnés de l’autre. Et si possible, les criminels par-ci et les « correctionnels » par-là. Sans oublier le cloisonnement entre mineurs et majeurs. Mais aussi et surtout la démarcation du quartier des femmes.
Etablissements
C’est pour toutes ces raisons que les 5 prévenus sont incarcérés dans différents établissements pénitentiaires, à raison de 3 à Antanimora, 1 à Ambohitrabiby et 1 à Manjakandriana. Les personnes détenues dans la première prison du pays sont réparties entre le quartier des femmes et l’ex-Centre de Traitement de Covid (CTC), un assemblage de containers qui a été transformé en quartier face à l’exiguïté de la maison centrale d’Antanimora. De son côté, Fenohasina a été transférée à la geôle réservée aux femmes à Manjakandriana.
Extraction
C’est à partir de ces différentes prisons que les personnes concernées vont faire l’objet d’extraction pour les enquêtes au fond après les interrogatoires de première comparution. Elles bénéficient de la présomption d’innocence en attendant le renvoi de l’affaire devant la Cour Criminelle Ordinaire d’Antananarivo (CCO) dont la présente session est en passe de prendre fin mais qui peut être convoquée à tout moment aux fins de juger cette affaire qui …empoisonne le climat socio-politique.
R.O