
Les propos de la responsable de la DVSSER au ministère de la Santé publique suscitent une vive polémique, relançant le débat sur la transparence dans l’affaire du drame d’Ambohimalaza qui a déjà fait 31 morts.
Une vive indignation secoue l’opinion publique après l’intervention télévisée de la docteure Manuella Vololoniaina, directrice chargée de la Veille sanitaire, de la Surveillance épidémiologique et Riposte (DVSSER), au sein du ministère de la Santé publique. Son apparition cette semaine sur une chaîne française, durant laquelle cet agent de l’État a voulu exposer sa version sur l’affaire dite « Ambohimalaza », a provoqué une levée de boucliers, notamment de la part de personnalités politiques et médicales.
« Je suis à la fois surpris et profondément attristé, voire indigné, en entendant votre prise de position. Et beaucoup de gens partagent mon émoi », a déclaré Rivo Rakotovao, ancien président du Sénat, dans une lettre ouverte rendue publique hier matin. Dans ce texte, il fustige des propos jugés « injustes, indignes et douloureux » de la part de la directrice du ministère de la Santé publique, Manuella Vololoniaina, adressés à l’attention des familles endeuillées par cette tragédie qui a coûté la vie à 31 personnes lors d’une fête d’anniversaire à Ambohimalaza.
Transparence
La thèse officielle privilégiée par les autorités sanitaires évoque un empoisonnement, mais elle peine à convaincre une opinion publique de plus en plus exigeante en matière de vérité et de responsabilité. L’indignation de Rivo Rakotovao traduit un malaise profond face à ce qu’il qualifie de « paroles froides et sans défense » de la part d’un médecin censé protéger la population. Il interpelle directement la responsable du ministère en demandant « où est donc passée l’humanité du médecin ? »
Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. Depuis hier, la toile s’enflamme, exigeant des éclaircissements sur les circonstances du drame. La demande de « vérité » et transparente est désormais portée par plusieurs voix insistantes. Hajo Andrianainarivelo, président du parti Malagasy Miara-Miainga, avait déjà exigé « transparence, justice et vérité » à ce sujet. Il rejoint ainsi une mouvance grandissante qui ne se satisfait plus d’une communication institutionnelle.
Paroles mensongères
La réaction de la docteure Manuella Vololoniaina, loin d’apaiser les tensions, semble avoir intensifié les clivages. « Les paroles creuses et mensongères ne sont pas acceptables », martèle Rivo Rakotovao dans sa lettre, qui se veut un appel solennel à la vérité. Dans une prise de parole plus technique mais tout aussi critique sur les réseaux sociaux, Manitra Rakotoarivony, médecin-fonctionnaire et ancien directeur régional de la Santé publique connu pour son rôle pendant la pandémie de Covid-19, appelle quant à lui sa collègue à « éviter de traîner le débat au ras des pâquerettes ».
Ce climat délétère révèle également un risque de fracture au sein même du corps médical. À l’instar de cette prise de position du docteur Manitra Rakotoarivony, des tensions internes risquent d’émerger entre les responsables et les praticiens de terrain. L’affaire dite « Ambohimalaza », au-delà de son bilan humain tragique, pourrait ainsi cristalliser une crise de confiance plus profonde entre la population, les autorités sanitaires, et les différents acteurs du système de santé.
Rija R.
Cette affaire d’ empoisonnements » criminels » a été haranguée par RAILAINGA en personne . On voit clairement maintenant le profil des Médecins » volomboasary » qui soutiennent ce régime des pourritures . C’est aux Malgaches d’en tirer conclusion s’ils ne veulent pas subir en permanence cette » tyrannie mensongère » !
C’est simplement scandaleux le manque d transparence, le silence typiquement mafieux avec plein de » responsables » , en théorie, qui se passent la balle !!
Un événement tragique et douloureux qui ne mérite pas de faire l’objet de tiraillements pitoyables et d’agressivité déplacée ; mais plus que jamais, d’empathie et de soutien de solidarité. À vouloir se convaincre et se donner raison soi même; c’est s’arc-bouter sur ses propres desiderata .Et le drame finit par être situé sur une scène d’un imbroglio médico- politique. Un dévoiement.
Le jargon scientifique a toujours reconnu que la médecine n’est pas une science exacte. Elle reste réglementée aussi bien
hier comme aujourd’hui et encore demain.
Brocarder le personnel soignant. dû à la fébrilité et au dépit ne fait pas partie du vade-mecum.