Le déplacement de la délégation représentant le pouvoir à Ambohitrimanjaka est une étape importante dans la recherche de l’apaisement d’une situation extrêmement tendue. Jusqu’à avant-hier, il n’y avait aucun dialogue entre les promoteurs de ce projet de ville nouvelle et des riverains décidés à se faire entendre. Chaque partie a pu faire part de ses points de vue et aucune véritable avancée n’a eu lieu dans les discussions. Mais l’essentiel a été acquis : les travaux ne commenceront pas tant qu’aucun accord satisfaisant les habitants de la localité n’aura été trouvé .
Affaire Ambohitrimanjaka : recherche d’un véritable consensus
La délégation qui est venue avant-hier à Ambohitrimanjaka était composée de personnalités importantes du « team » présidentiel, montrant ainsi que le chef de l’Etat était décidé à aplanir les nombreux malentendus existants. La construction de cette ville nouvelle est un projet qui lui tient à cœur et qui, dans l’absolu, est apprécié par l’opinion publique. Mais il n’a pas pris en compte tous les paramètres environnementaux et humains. La réticence voire l’hostilité des personnes devant être expropriés n’ont pas été considérées et les promoteurs forts de leurs prérogatives ont décidé de l’avant. Les manifestations qui ont eu lieu ont fini par les convaincre que rien ne pourrait se faire sans un véritable consensus. L’attachement viscéral d’une partie importante de la population de la localité à leurs terres est un des principaux obstacles à l’effectivité du projet .Les échanges qui ont eu lieu, mardi entre les membres de la délégation présidentielle et les riverains ont été courtois, mais les personnes présentes ont fermement campé sur leurs positions. Mais les ponts ne sont pas rompus et un cadre de concertation sera mis en place pour essayer de trouver des solutions aux problèmes existants. Une chose est sûre : rien ne se fera sans l’aval de tout le monde.
Patrice RABE