Les dates des audiences concernant le projet d’attentat contre le président de la République sont attendues d’ici le début de la prochaine vacance judiciaire.
Cette affaire a fait des vagues. Plusieurs arrestations ont marqué ce projet d’attentat contre le président de la République, dénommé « Apollo 21 ». Figures politiques, anciens hauts responsables étatiques, commandant militaire, ancien syndicaliste, militaires français, sont les profils de ceux qui sont actuellement sous les verrous, en détention provisoire, à cause de cette affaire qui a « pour objectif de renverser le régime ». La date du procès, toutefois, reste encore inconnue. Mais elle devrait se tenir d’ici la fin de cette année, c’est-à-dire « avant la vacance judiciaire, en décembre » a laissé entendre, hier, le ministre de la Justice, Herilaza Imbiki. Car le dossier devrait être traité dans le cadre d’une session de la cour criminelle ordinaire, a noté le ministre, qui, pourtant, a précisé que la décision sur la date d’une audience est de la compétence des juges. En tout cas, selon toujours le ministre de la Justice, le « dossier Lama » est actuellement en traitement durant la session en cours de la cour criminelle ordinaire.
Affectation. « Le ministère veut respecter l’indépendance des juges » a souligné le Garde des Sceaux. Et si cas de manquements existent, le Conseil supérieur de la magistrature entre en jeu. Quatre magistrats sont actuellement au niveau du conseil de discipline et attendent le verdict du Conseil supérieur de la magistrature, dont la session se terminera ce jour. Le sort de ces derniers sera connu dans les jours qui viennent et « feront l’objet d’une publication » a précisé, hier, le ministre de la Justice, en marge de la rencontre avec la commission Justice et Paix de l’église catholique. D’autres décisions relatives au fonctionnement de la justice sont également attendues à l’issue de la session actuelle du Conseil supérieur de la magistrature. Il s’agit notamment, entre autres, de la nomination des nouveaux chefs de juridictions ou de l’affectation des juges.
Chantiers en cours. « Le ministère de la Justice est à l’écoute des différents acteurs » a déclaré Herilaza Imbiki. Dans cette optique, une rencontre avec la commission Justice et Paix de l’église catholique romaine a eu lieu, hier, à l’épiscopat Antanimena, siège de la Conférence des évêques de Madagascar. Le rendez-vous a permis au ministère de la Justice « d’exposer la vision du régime et de partager les chantiers en cours du ministère » a annoncé le Garde des Sceaux, à l’issue de la rencontre. Plusieurs membres de cette commission épiscopale issus de toutes les régions ont assisté à cette réunion d’échange « afin de faire un rapport général de la situation durant ces deux dernières années, notamment en matière de jugement supplétif, la lutte contre la corruption, l’insécurité, et de pouvoir discuter sur les axes de résolution qui devraient être mis en œuvre afin d’améliorer les réalités » selon père Sata, Secrétaire général de Justice et Paix Madagascar. Pour le ministère, la séance a permis « d’écouter les réalités vécues dans différentes régions afin de pouvoir dégager, en concertation, les pistes de résolution dans le strict respect de la laïcité de l’Etat » a, quant à lui, souligné Herilaza Imbiki.
Rija R.