Le ministre de l’Elevage, Anthelme Ramparany sort de son mutisme par rapport au procès bois de rose actuellement en cours au niveau de la Justice de Singapour. En effet, l’ancien ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts est accusé d’être intervenu auprès des autorités singapouriennes pour l’exportation de 30 000 rondins de bois de rose. Il est même accusé d’être de mèche avec les trafiquants. Interviewé hier par nos confrères de la Radio Antsiva, ce membre du gouvernement s’est défendu en expliquant qu’au moment où les cargaisons ont quitté la Grande Ile, il était encore député. Il est donc impossible qu’il aurait signé l’autorisation d’exportation. « Les marchandises ont quitté Madagascar le 15 février 2014. Pourtant, le gouvernement Kolo Roger a été mis en place le 15 avril de la même année. Les bois de rose ont été saisis par les autorités de Singapour en mars 2014. A vous de juger comment j’ai pu autoriser l’exportation », a-t-il déclaré. Une manière à lui de se laver de toute accusation se rapportant à cette affaire.
Déplacement légal. Dans la foulée, Anthelme Ramparany de soutenir que son déplacement à Singapour a bien été légal. « J’ai été muni d’un ordre de mission en bonne et due forme signé par le président du Comité interministériel qui n’est autre que le Premier ministre de l’époque, le Docteur Kolo Roger », a-t-il soutenu. L’ancien ministre de l’Environnement reconnaît donc qu’il s’est réellement rendu à Singapour dans le cadre de cette affaire. Il a toutefois fait savoir qu’il faisait partie d’une délégation gouvernementale. Le ministre ne s’était donc pas rendu seul en Asie. En effet, à entendre les explications d’Anthelme Ramparany, à cette époque, le régime a envoyé deux missions parallèles à l’étranger pour récupérer les bois de rose saisis à Zanzibar et à Singapour. En quelque sorte, l’actuel ministre de l’Elevage renvoie la balle dans le camp de l’ancien PM, Kolo Roger.
Davis R