
Le BIANCO et le ministère de l’Environnement travaillent en partenariat pour capturer les gros bonnets.
Le ministère de l’Environnement et des Forêts s’engage à mener jusqu’au bout sa mission de lutte contre les trafics de bois de rose. Ce département ministériel fait ainsi appel au BIANCO afin d’assainir la filière tout en capturant réellement de gros bonnets. En fait, « des cas de corruption ont été observés suite à l’interception des tentatives exportations illicites de bois précieux dernièrement à Mahajanga, Antalaha et à Mananara. Nous voulons ainsi continuer nos enquêtes en collaborant avec le BIANCO. En effet, nous nous inquiétons vraiment quand le tribunal compétent a brusquement suspendu toutes les procédures judiciaires », a expliqué le ministre de l’Environnement, Anthelme Ramparany, lors de la signature de la convention avec le directeur général du BIANCO hier à Antsahavola.
Création d’une unité. En outre, « le comité inter-ministériel a décidé avant-hier de mettre en place un système de juridiction spéciale se chargeant de l’affaire de bois de rose étant donné que les tribunaux compétents qui traitent les dossiers relatifs aux trafiquants de bois de rose sont très éparpillés dans toute l’île. D’autant plus, ceux-ci ont chacun les verdicts à prononcer puisqu’il y a de grosses sommes d’argent en jeu », a-t-il poursuivi. Le ministre de tutelle tient à préciser que les procédures seront encore longues si l’on veut créer un tribunal spécial car cela nécessite une nouvelle loi à adopter au niveau des parlements. « La forme de ce nouveau système de juridiction spéciale sera encore à déterminer mais il se peut qu’une unité sera créée », a-t-il précisé.
Volonté politique. Parlant de la convention signée entre le ministère de l’Environnement et le BIANCO, « cela marque une volonté politique de toutes les parties à offrir des résultats efficaces en matière de capture des gros bonnets si auparavant on est tous fortement critiqué. A cet effet, quiconque effectue les trafics de bois de rose ou fait de la corruption, qu’il soit une haute personnalité ou un homme très riche, sera arrêté », a déclaré le directeur général du BIANCO, Jean Louis Andriamifidy. En outre, un dispositif anti-corruption est maintenant mis en place pour faciliter le contrôle et le suivi par le BIANCO après la revue du système servant à identifier des éventuels cas de corruption.
Navalona R.