Le député élu à Toliara I, Razaha Tondraha sort de son mutisme par rapport à l’affaire des 131 sacs de cannabis interceptés mercredi dernier par les éléments de la Brigade régionale de la Police nationale d’Ihosy. En effet, ce député élu sous les couleurs du MAPAR reconnait l’implication de son assistant parlementaire dans cette affaire. Pour sauver sa peau, il a décidé de lâcher ce dernier. « Je n’ai rien à voir avec cette histoire », a-t-il martelé. Et de faire savoir au passage que son assistant parlementaire, arrêté en flagrant délit, à Ihosy a déjà été limogé. Le député Razaha Tondraha n’a également pas manqué d’encourager les enquêteurs et les autorités judiciaires à poursuivre leur travail et de ne pas céder aux pressions et aux interventions. Une manière certainement pour cet élu MAPAR de renvoyer la responsabilité et de confirmer son innocence.
Etat de droit. La question est toutefois de savoir comment se fait-il que ce haut responsable ne soit pas au courant des faits et gestes de l’un de ses proches collaborateurs. Pourtant, d’après les informations, ce n’était pas la première « mission » des individus impliqués dans cette affaire. Ils auraient été aperçus à maintes reprises à faire un va-et-vient suspect sur ce trajet. Le Chef de la Brigade régionale de la Police d’Ihosy a d’ailleurs fait savoir que cette saisie a été réalisée grâce à des renseignements reçus depuis quelques temps, à propos notamment des déplacements et des pratiques de ces individus. L’on attend également la réaction du président Hery Rajaonarimampianina et du Premier ministre, Mahafaly Olivier Solonandrasana par rapport à cette affaire. Quid du respect de l’Etat de droit considéré par les tenants du régime comme leur priorité ? Des noms de hauts responsables et/ou de leur proche sont cités dans ce trafic de cannabis. Bon nombre d’observateurs estiment que des mesures devraient être prises pour sanctionner tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans cette affaire, mais aussi et surtout pour prouver que le régime HVM souhaite réellement lutter contre les trafics de tout genre. De son côté, le ministre dont le nom a été cité plusieurs fois dans cette histoire devrait aussi sortir de son mutisme, ne serait-ce que pour confirmer ou infirmer les informations véhiculées par la presse et à travers les réseaux sociaux.
Davis R