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mardi, juillet 8, 2025
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Affaire Claudine Razaimamonjy : La riposte du DG du Bianco au ministre Charles Andriamiseza

Ambohibao refuse de céder aux pressions et aux intimidations.

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption persiste et signe dans l’affaire Claudine Razaimamonjy. En effet, Ambohibao refuse de céder aux pressions et aux intimidations. Hier, le staff du Bianco dirigé par son Directeur général Jean Louis Andriamifidy a convoqué la presse pour « riposter » contre les attaques du ministre de la Justice Charles Andriamiseza qui, tout en dénonçant une détention arbitraire, a réclamé publiquement la libération immédiate de la patronne de l’hôtel « A&C » lors d’une conférence de presse qu’il a tenue mercredi vers 23 heures. C’est la première fois depuis le début de cette affaire donc que le patron de l’organe en charge de la lutte contre la corruption s’exprime par rapport à cette affaire. Une occasion pour lui de démentir les propos du Garde des sceaux et de déclarer qu’ « il n’y a eu aucun vice de procédure et que toutes les dispositions légales prévues par les textes ont été respectées à la lettre aussi bien lors de l’arrestation que durant l’enquête ». Il a aussi rappelé que « le Bianco est une structure indépendante ». Selon le numéro Un du Bianco, « le ministre Charles Andriamiseza s’est fait manipulé par l’avocat de la défense ». D’ailleurs, Ambohibao déplore le fait que le ministre n’ait pas consulté le Bianco avant de faire cette déclaration. Tout en affichant la détermination du Bianco à aller jusqu’au bout de sa démarche, Jean Louis Andriamifidy d’expliquer qu’il cautionne toutes les mesures prises dans le cadre de cette affaire. Une manière de répondre aux allégations selon lesquelles le Directeur territorial Ratovoson Benjamina n’a pas été mandaté par son Directeur général lors de l’arrestation de Claudine Razaimamonjy. « Laissez travailler les enquêteurs et respectez l’indépendance du Bianco », a-t-il lancé. Une pique lancée certainement à l’endroit du ministre de la Justice et des tenants du régime HVM qui continuent de faire pression sur les agents du Bianco.  

Doléances. Au cours de cette rencontre avec la presse, le Directeur général Jean Louis Andriamifidy a aussi fait savoir que l’arrestation de la baronne du parti HVM faisait suite à cinq doléances et un rapport relatifs à des faits de blanchiment d’argent et de corruption, émanant du Service des renseignements financiers (SAMIFIN). Comme elle a déjà ignoré deux convocations pour l’affaire Ambohimahamasina, Ambohibao a donc été contraint de procéder à son arrestation. La première garde à vue concernait les dossiers traités au niveau de la branche territoriale du Bianco Tana. Pour ce qui est de la nouvelle garde à vue qui a débuté mercredi, elle concerne trois autres dossiers qui ont été traités par la branche territoriale de Fianarantsoa. D’après les explications du Directeur général du Bianco, « il ne s’agit pas d’un cumul de garde à vue, mais plutôt d’existence de deux gardes à vue distinctes pour des faits distincts et par deux entités d’enquêtes distinctes ». « Cette pratique est courante au niveau de tous les services responsables d’une enquête », a-t-il soutenu. Et lui d’ajouter que les dispositions du Code de procédure pénale et du Code pénal sont d’interprétation restrictive et ne peuvent pas fait l’objet d’une interprétation libre.

Défèrement. Hier, des individus soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire ont encore été arrêtés, notamment du côté d’Itaosy. Claudine Razaimamonjy et son avocat auraient refusé de coopérer durant l’enquête en se défendant de révéler les informations concernant ces individus considérés comme des complices. C’est ce qui aurait rendu difficile leur arrestation. Jean Louis Andriamifidy a toutefois déclaré que le dossier sera déféré au parquet de la Chaîne pénale anti-corruption dès qu’il sera clôturé. Une source bien informée a fait savoir que le défèrement aura certainement lieu demain (ndlr : ce jour). Questionné sur le risque qu’il encourt en s’attaquant à un haut dignitaire du régime, le patron du Bianco de soutenir : « Bien entendu, je suis conscient du risque depuis le moment où j’ai pris ce poste… Avec cette affaire, nous menons actuellement le vrai combat contre la corruption ». En décidant de tenir tête au ministre de la Justice et aux barons du HVM, Jean Louis Andriamifidy risque de perdre son « seza » une fois que cette affaire sera terminée. Il reçoit cependant de nombreux messages de soutien et d’encouragement de la part des simples citoyens, notamment à travers les réseaux sociaux.

Davis R

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