Les décisions du Pôle Anti-Corruption sont tombées dans l’affaire du prêt de 11 milliards d’ariary conclu entre la CNaPS et la SMGD en 2021. À l’issue des déferrements qui se sont déroulés jeudi dernier, plusieurs mesures restrictives ont été prises à l’encontre des personnes concernées, au terme d’une longue procédure d’audition. Cinq individus ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils comprennent un conseiller spécial du maire de la capitale, une ancienne administratrice de la CNaPS, deux membres du conseil d’administration de la caisse, ainsi que le directeur général de la SMGD. Ces derniers sont tenus de se conformer strictement aux obligations imposées par la justice dans l’attente de la poursuite des investigations. Un mandat d’arrêt a également été délivré contre un ancien haut responsable municipal, présenté comme l’un des acteurs centraux dans le processus ayant conduit à l’octroi du prêt contesté. Parallèlement, plusieurs personnes mises en cause, dont l’actuelle maire de la capitale et l’épouse du responsable visé par le mandat d’arrêt, ont bénéficié d’une liberté provisoire, comme le cas de cinq autres personnes. L’ancien directeur général de la CNaPS, Mamy Rakotondraibe, a pour sa part été placé sous mandat de dépôt après son passage devant les magistrats. Les chefs d’inculpation retenus sont particulièrement lourds. Ils portent notamment sur des faits d’abus de fonction, détournement de deniers publics, prise illégale d’intérêt et avantages connexes, octroi d’avantages indus, conflits d’intérêts, blanchiment de capitaux et entrave au déroulement de l’enquête. Cette affaire, qui suscite une forte attention au sein de l’opinion publique, pourrait connaître de nouveaux développements à mesure que les investigations se poursuivent.
Rija R.
