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samedi, août 2, 2025
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Affaire des cinq Boeing 777 : L’État dénonce une trahison et saisit l’OACI

Des membres du Gouvernement, ainsi que de hauts repsonsables auprès de la Justice ont apporté des éclaircissements sur l’affaire des cinq Boeing 777, lors d’un point de presse organisé à Anosy.

Des « manoeuvres frauduleuses ». C’est par ces termes que l’Etat malgache explique l’affaire des cinq Boing 777. Les ministres en charge des Transports, de la Sécurité publique et de la Gendarmerie, en présence de hauts responsables de la Justice, ont annoncé la version officielle, lors d’un point de presse organisé dans les locaux du Ministère des Transports et de la Météorologie, à Anosy. A noter que l’affaire concerne un projet d’exploitation de lignes aériennes internationales impliquant cinq Boeing 777-200, qui prend une tournure judiciaire et internationale. Ce projet prévoyait la mise en place de liaisons vers l’Europe, l’Inde et la Chine. Après des inspections menées par l’Aviation civile de Madagascar (ACM), les avions avaient obtenu, en début d’année, des certificats d’immatriculation et de navigabilité provisoires valables jusqu’en avril 2025. Un accord stipulait que les immatriculations définitives seraient finalisées au Kenya une fois les contrôles techniques achevés.

Cap vers l’Iran

Passé ce délai, aucun suivi n’a été effectué par les promoteurs et les autorisations sont devenues caduques, rendant les aéronefs apatrides. Pourtant, ces appareils ont été déplacés, d’abord vers le Cambodge puis vers l’Iran, sans autorisation ni notification, en violation des règles internationales. En juillet, leur présence en Iran avec de faux documents a été signalée aux autorités malgaches. Lors du point de presse d’hier, les autorités ont rappelé que ces vols ont été effectués par des équipages ne disposant pas de licences valides délivrées ou reconnues par Madagascar, une infraction directe aux articles 32 et 33 de la Convention de Chicago. Les articles 18, 21 et 29, relatifs respectivement à l’interdiction du double enregistrement, aux obligations de notification et aux documents à bord, ont également été bafoués.

Recours

Face à ces violations et à ce qu’ils qualifient de « manœuvre frauduleuse », l’État malgache a porté plainte pour atteinte à la sûreté de l’État et usage de faux. Une enquête internationale a été demandée auprès de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). « Nous avons été trahis », ont martelé les ministres, affirmant que toutes les mesures seront prises pour protéger les intérêts et la sécurité aérienne du pays.

Antsa R.

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5 Commentaires

  1. Pauvre Madagascar!
    Elle serait la victime de l’arroseur arrosé ou juste de l’inexpérience ou de l’incompétence internationale de ses hauts fonctionnaires, bien timorés ou peut-être trop cupides ?

  2. Une excellente métaphore qu’on va vous partager :
    Petite leçon de management des entreprises du transport aérien, ou tout simplement de bon sens, à ces messieurs de l’ACM, accessoirement à leur Ministre de tutelle ! Vous avez récemment indiqué que les immatriculations avaient été délivrées « selon les normes en vigueur » et qu’aucune irrégularité n’était à signaler au moment des procédures (sic !). Avant d’émettre ces certificats, mêmes provisoires, ces procédures ne vous suggèrent-elles pas de vous assurer de la vraisemblance d’une demande déposée par une entreprise « fantoche » dont le capital ne serait que de 2 millions AR aux fins de se procurer cinq (5) B777 ?
    Essayons de comprendre le contexte et les motivations de votre décision si vous avez été tout simplement « dupés » ou, plus grave, vous vous êtes compromis dans cette affaire !
    Selon le site aeroflap.com.br, un B777-200 neuf aurait coûté entre $250 et $300 millions en 2016. Selon le même site, d’occasion cet aéronef aurait coûté à l’achat entre $50 et $100 millions en 2019. En somme, un rigolo se présente en vos bureaux, avec ou sans un projet d’exploitation viable, « selon les normes en vigueur », dites-vous, au faciès vous lui accordez un certificat d’immatriculation, même provisoire, pour cinq (5) aéronefs d’occasion, disons d’une valeur moyenne à l’achat de $100 millions l’unité ? Le bon sens aurait été de vous poser la question si Air Mad (en redressement judiciaire) ou son clone Madagascar Airlines, l’acteur national actuel, avait les ressources suffisantes pour « s’offrir » ces bijoux du transport aérien d’aujourd’hui ? En réalité, il est illusoire de penser que vous vous êtes posés ces questions de management (sic !). Il serait plus logique d’avancer que vous vous êtes tout simplement contentés d’estimer le montant du « gâteau » à percevoir et à partager entre les « nombreux invités » à ce « festin » au mépris des « normes internationales » et des conséquences pour la réputation du pays.

    • Très beau commentaire! Toutefois, merci d’indiquer vos sources quand vous faites du « copier-coller » mot-à-mot dans le texte afin de donner plus d’impact à vos propos….

      • Merci pour la remarque ! L’essentiel c’est la démarche intellectuelle vers le factuel à mettre dans le contexte . L’évidence saute aux yeux et n’a nullement un caractère délictuel sinon on rentre dans le formalisme béat !

        • Formalisme béat? L’Express de Madagascar n’a pas eu la même conclusion sur la démarche intellectuelle ! Elle a préféré retirer votre « commentaire d’emprunt », Bonne éthique de journalisme?

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