Grondés ! Les journalistes ont été, en quelque sorte, grondés par le ministre des Affaires étrangères, Henry Rabary-Njaka, quand les premiers lui ont posé les questions relatives à Houcine Arfa. En général, le chef de la diplomatie malgache voulait tellement éviter le sujet qu’il est resté évasif dans toutes ses réponses. « S’il est vraiment en France, pourquoi il ne montre pas qu’il y est vraiment ? Qu’est-ce qui nous prouve que tout ce qu’il a dit n’est pas un montage ? », a lancé Henry Rabary- Njaka avant de poursuivre que « pourquoi vous accordez trop d’importance à ses propos ? C’est un condamné, un délinquant, un évadé. Laissons faire la justice ». Les journalistes sont loin « d’accorder trop d’importance à ce qu’a avancé Houcine Arfa », pour reprendre les termes du chef de la diplomatie malgache , mais en tant que responsables étatiques et en vertu des dispositions des articles 10 et 11 de la Constitution, les citoyens ont droit à l’information. Justement, l’accès aux informations relatives à ce dossier brûlant demeure extrêmement restreint. De surcroît, si le ministre soutient qu’il ne faut pas « accorder trop d’importance » aux propos d’un évadé, il faut qu’il donne toutes les informations y afférentes et non jouer l’évasif dans les interviews. Par ailleurs, Henry Rabary-Njaka a informé qu’Houcine Arfa n’a jamais été un conseiller spécial du chef de l’Etat. « Un conseil spécial du président de la République est toujours nommé par décret. Mais Houcine Arfa ne l’a jamais été. Peut-être qu’il a effectué un travail de consultance, je ne sais pas, mais en tout cas, il ne faisait pas partie des conseillers spéciaux du président », réitère-t-il.
Aina Bovel