
Conscient du danger qui guette l’ancien parti au pouvoir avec cette guerre de leadership qui le mine, Marc Ravalomanana a dû intervenir sans en faire des déclarations en public.
Le fondateur du TIM Marc Ravalomanana a été obligé d’intervenir dans les coulisses pour mettre fin aux polémiques sur la guerre de leadership qui a discrédité cet ancien parti majoritaire. L’exilé d’Afrique du Sud a ordonné à Mamy Rakotoarivelo, secrétaire général du parti, de cesser ses déclarations démesurées et provocatrices à l’endroit du clan qui véhicule le rassemblement et la réconciliation pour un parti fort et uni. Marc Ravalomanana a donné la même consigne à Rajemison Rakotomaharo. Ce dernier ne peut pas désormais faire une quelconque déclaration politique sur la situation actuelle du TIM. Bref, c’est un stand-by. Marc Ravalomanana a en quelque sorte opté pour le « Ni…Ni… » pour ne pas frustrer les « TIMs authentiques » tout en sachant très bien que l’accord politique conclu entre les « deux clans », instituant un bureau politique provisoire de 12 membres, qui est à l’origine de l’arrêté délivré par le ministère de l’Intérieur, reste en vigueur. Par contre, le fondateur du TIM n’a de cesse de rappeler qu’on a toujours besoin du « Fihavanana » et de la réconciliation.
Nouveau parti. En fait, l’arrêté n°22828/2014 délivré le 1er juillet 2014 par le ministère de l’Intérieur est un « arrêté de création ». Puisqu’il s’agit d’un arrêté de création, le TIM auquel le ministère de l’Intérieur fait allusion, est un nouveau parti. Donc, dire que le bureau politique de 2004 est le bureau politique légal et « authentique » relève d’une pure aberration. Normalement, si le TIM a un bureau politique, c’est un bureau politique nouvellement constitué. Ce qui est le cas, car suite à la convention co-signée par Mamy Rakotoarivelo et Emile Ratefinanahary, qui a formalisé l’entente entre les deux clans qui se disputent le TIM, le ministère de l’Intérieur a pu finalement sortir ledit arrêté de création. Cette convention désigne les nouveaux membres du bureau politique du parti où il n’y a pas que Razoarimihaja Solofonantenaina et Mamy Rakotoarivelo. D’après cet accord qui a été déposé à la direction des Affaires Politiques du ministère de l’Intérieur, le TIM dispose de six vice-présidents : Botozaza Pierrot, Hilarion Rarison, Hery Raharisaina, Emile Ratefinanahary, Olga Ramalason et Bruno Ramahefarivo.
RAJAOFERA Eugène