Le Bureau Indépendant Anti-Corruption poursuit ses efforts dans le cadre de la lutte contre les détournements et les faits de corruption au niveau de l’Administration. Nul n’ignore que le peuple malgache vit dans l’obscurité totale depuis belle lurette. Après avoir reçu en début de l’année de nombreuses doléances concernant l’existence de malversations au niveau de la JIRAMA, Ambohibao a ouvert une enquête pour vérifier la véracité de l’information. Une enquête ayant permis de découvrir des faits de corruption commis notamment par des hauts dirigeants de ladite Société d’Etat. En effet, la JIRAMA souffre non seulement des égoïsmes de ces autorités par le biais de l’utilisation des fonds propres de la société mais en plus, elle a été victime des corruptions qui y régnaient en provoquant des pertes estimées à plus de 30 milliards d’ariary, sans compter les corruptions dans la passation des marchés, le favoritisme etc. Dernièrement, le Bianco, saisi par des employés mêmes de la société a déféré pas moins de sept dirigeants de la société. Parmi eux figurent entre autres, l’ancien Directeur Général et des directeurs. Après avoir passé devant le parquet de la Chaîne Pénale Anti-Corruption (CPAC), ces hauts responsables ont tous bénéficié d’une liberté provisoire. Pas plus tard que lundi dernier, la CPAC a de nouveau été saisie par le Bianco suite à huit mois d’investigation sur le manque de transparence lors des attributions des marchés concernant le transport des groupes électrogènes. Les résultats de ces investigations ont révélé l’existence d’enrichissement illicite, de blanchiment, ainsi que des conflits d’intérêt commis par des hauts responsables de la JIRAMA.
Harifera R (Stagiaire)