Une affaire d’escroquerie et de falsification de documents devant la justice. Elle implique une femme de nationalité chinoise, son époux malgache, un autre Malgache et un homme d’origine indo-pakistanaise. Tous sont soupçonnés d’avoir frauduleusement vendu une grande entreprise et un site d’exploitation minière à des ressortissants chinois. Placés en détention provisoire en juin dernier, les mis en cause avaient été présentés comme de simples intermédiaires. La femme chinoise et son mari auraient reçu l’argent, et signé les contrats. Le stratagème consistait à se faire passer pour les propriétaires légitimes de l’entreprise. Une partie du montant de la transaction, soit 860 millions d’ariary, avait déjà été réglée. Les trois principaux suspects avaient perçu l’argent ensemble. La supercherie a été découverte lorsque les acheteurs chinois se sont rendus sur le site de l’entreprise et de l’exploitation minière, où ils ont appris que rien n’était réellement à vendre. Suite au dépôt de plainte, quatre personnes ont été placées en détention provisoire, dont un agent de la commune d’Ambohijanaka. Ce dernier aurait validé une procuration contenant la signature falsifiée du vrai propriétaire et du gestionnaire de l’entreprise. L’homme d’origine indo-pakistanaise, présenté comme le prétendu propriétaire, demeure introuvable à ce jour. La femme chinoise et son époux ont obtenu une liberté provisoire hier. Le procureur général, de son côté, a rejeté la demande du plaignant d’imposer une interdiction de sortie du territoire (IST) aux personnes impliquées. De ce fait, le plaignant appelle la ministre de la Justice à suivre attentivement cette affaire.
Yv Sam




