Les juridictions, semble-t-il, se renvoient la balle ! Hier, la Procureure de la République du tribunal de première instance d’Antananarivo en la personne de Razafimelisoa Odette a décliné toute responsabilité concernant l’arrestation du substitut général auprès de la Cour d’Appel de Toamasina. « Son mandat d’arrêt ne provient en aucun cas du parquet d’Antananarivo. L’affaire est entre les mains du ministère de la Justice ainsi que de la Cour Suprême » a-t-elle annoncé durant sa conférence de presse, hier. Dans la foulée, elle a félicité la juridiction de Toamasina sur la qualité de leur travail sur ce dossier kidnapping. « La suite de l’enquête appartient maintenant au tribunal d’Antananarivo et nous promettons de révéler le moment venu toute la vérité sur cette affaire » selon toujours la Procureure d’Antananarivo. Hier, le substitut général de la Cour d’Appel de Toamasina n’a pas attendu longtemps pour être placé sous mandat de dépôt à la Maison Centrale d’Antanimora. Alors que certains juges ont essayé de jouer sur les nuances entre « convoqué » et « arrêté » pour « laver » le leur, le billet d’écrou a été notifié aux instances responsables pour la mise sous détention provisoire du juge. C’est dire la rapidité de la prise de décision des décideurs dans cette affaire. S’il a fallu 50 jours pour la libération du jeune Arnaud, les arrestations de certains auteurs présumés et co-auteurs n’ont pris que deux bonnes semaines. Certaines indiscrétions indiquent qu’un autre juge serait dans le collimateur de la Justice, toujours sur ce même dossier. Pour l’heure, la probable implication du magistrat dans l’affaire serait l’octroi de l’autorisation à un prisonnier de pouvoir effectuer la main-d’œuvre pénale. Et pourtant, ce dernier a été l’un des principaux instigateurs du kidnapping. Magistrat, policier et prisonnier arrêtés : le réseau commence à se dévoiler !
D.R