Il est soupçonné d’être de mèche avec Fredo, l’un des bandits qui faisait l’objet d’un avis de recherche dans cette affaire de kidnappping. Lejao comme on le surnomme, a été arrêté à Farafangana par la police criminelle. Il a quitté la ville du Grand Port pour un motif qu’il a monté de toutes pièces, afin d’éviter les soupçons de son implication dans l’enlèvement d’Arnaud Ramialison. De sources concordantes, Lejao a fait cap à Farafangana pour visiter sa famille. Une raison qui lui a servi pour prendre la fuite à Tamatave sans éveiller l’inquiétude de ses supérieurs, selon les explications. La saisie de son téléphone suivie d’une fouille de son journal d’appel a permis de confirmer qu’il a beaucoup communiqué avec Fredo pendant les cinquante jours de détention d’Arnaud. Avec cette arrestation de l’un des instigateurs du kidnapping, à Farafangana, il est envisageable que les appels téléphoniques menaçants tous les soirs la famille d’Arnaud seraient effectués à partir de cette ville. Ou encore, les appels auraient été déroutés vers Farafangana avant d’arriver à Toamasina. Dans les deux cas, ces pratiques prouvent encore une fois que ces gens sont des vrais professionnels en la matière. Les arrestations pleuvent sur cette affaire et à se fier aux avis de recherche lancés par les autorités judiciaires de Toamasina, il y a un mois de cela, tous les auteurs sont maintenant capturés et les armes servant au kidnapping saisies. Logiquement, la police judiciaire a maintenant entre les mains les ressources nécessaires pour connaître le cerveau. Dans cette affaire, ce n’est plus le nombre des arrestations et des saisies qui comptent pour l’opinion publique mais plutôt la connaissance du cerveau, du vrai cerveau de l’affaire. Dans la foulée, la provenance des armes, ces kalachnikovs garnies d’une centaine de munitions et aussi de la grenade défensive, est attendue par le public avide d’informations et suit avec intérêt l’évolution du dossier. Aussi, l’origine de la requête de dessaisissement des autorités judiciaires de Toamasina est-il un sujet qui préoccupe les observateurs. Encore autant de zones d’ombre…
D.R