Cela fait un mois, enfin presque, que le rideau est tombé sur la deuxième session de l’Assemblée nationale, loin d’être ordinaire avec cette motion de censure qui n’a pas abouti. Comme c’est le cas, du moins jusqu’ici, de l’autorisation de poursuite contre la députée IRD élue dans le deuxième arrondissement de Tana et non moins second Questeur de la Chambre basse.
Pièces du dossier
« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre ». Ce verset cité par Christine Razanamahasoa n’a pas été …versé dans les pièces du dossier relatif à l’ « octroi illégal d’une autorisation de transport de bois précieux » qui a été transmis le 19 novembre 2022 au Pôle Anti-Corruption (PAC) par le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO). Et devant lequel la députée Lanto Rakotomanga s’était finalement présentée, après avoir ignoré sa première convocation en date du 17 octobre 2022. Plus de deux mois après, bon nombre d’observateurs pensent, à tort ou à raison, que l’affaire a été étouffée ou classée sans suite. À l’image de l’histoire de la femme présentée devant le Christ qui devait lui demander : « Où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a donc condamnée ? » Ce à quoi elle avait répondu : « Personne, Seigneur ». Ce dernier lui dit alors : « Moi non plus, je ne te condamne pas, vas-y et désormais, ne pèche plus ».
Présomption d’innocence
Seulement, Christine Razanamahasoa n’est pas le… Christ. L’affaire suit son cours quand bien même le Bureau permanent de l’Assemblée nationale n’aurait pas encore délivré l’autorisation de poursuite contre la députée concernée qui bénéficie de la présomption d’innocence. C’est peut-être pour cela que le PAC a demandé un complément d’enquête au BIANCO afin d’avoir tous les éléments à charge et/ou à décharge dans ce dossier pour lequel le directeur de cabinet de Lanto Rakotomanga, la femme et le fils du chauffeur ont déjà été entendus. Sans avoir été placés sous mandat de dépôt, contrairement au conducteur du véhicule appréhendé avec 75 rondins de palissandre dans l’Alaotra.
Immunité parlementaire
La suite de l’affaire dépend donc des résultats du complément d’enquête ordonné par le PAC, mais aussi et surtout de l’autorisation de poursuite ou pas du Bureau de l’Assemblée à l’endroit de Lanto Rakotomanga qui reste couvert par l’immunité parlementaire. Contrairement à l’autre Lanto, Mahery de son second prénom et Manandafy de son nom. Plus connu sur les réseaux sociaux sous le surnom de Malama, il n’a pas réussi à glisser entre les mailles du filet de la Justice. Quid du préambule de la Constitution qui consacre « l’instauration d’un Etat de droit en vertu duquel les gouvernants et les gouvernés sont soumis aux mêmes normes juridiques, sous le contrôle d’une Justice indépendante » ?
R.O
Dégueulasse ! Et le DG du Bianco est prompt à boucler avec la plus grande célérité le dossier des hauts fonctionnaires des finances impliqués dans des détournements d’argent public !
Une justice équitable se doit de répondre aux exigences des codes de procédure en vigueur. Il est difficile de la percevoir comme une image vue à travers un prisme et non un miroir reflétant tout un corps.
Un corps de référence sans complaisance.
Une justice arbitraire et corrompue à l’image de ce régime pourri . On ne parle de complaisacne mais d’impunité sinon c’est l’hypocrisie qui vous anime !