Le feuilleton est loin d’être clos après l’annonce de la tenue d’un Conseil national ordinaire par les membres du Conseil d’Orientation.
Le conflit interne au sein du parti Leader Fanilo sera désormais porté sur un terrain judiciaire à entendre le président du Conseil National de Coordination, Jean Max Rakotomamonjy. En fait, ce dernier a réagi à l’annonce des membres du Conseil d’Orientation sur la tenue d’un Conseil national ordinaire au mois de mai. « Ces gens n’ont plus le droit de parler au nom du Leader Fanilo car le Conseil National extraordinaire de mois de février les ont radiés du parti », a martelé Jean Max Rakotomamonjy. Avant d’enfoncer le clou : « Leur conseil national ordinaire ne sera pas donc légal. Je tiens à réitérer qu’il n’y a qu’un seul Leader Fanilo, celui dirigé par le Conseil National de Coordination dont je suis le président. Notre mandat n’expirera qu’en 2017. Les membres de ce CNC ont été légalement élus et sont enregistrés au ministère de l’Intérieur. Le parti politique n’est pas une entreprise privée où les fondateurs ont des capitaux. Ceux qui sont élus par ses membres dirigent le parti. »
« Usurpateurs ». Revenant au conseil national ordinaire envisagé par les membres du Conseil d’Orientation, Jean Max Rakotomamonjy de réagir : « Je ne veux plus parler de l’illégalité de ce projet. Je veux leur poser une question : qui ils vont réunir à ce conseil national ordinaire ? A ma connaissance, tous les responsables au niveau des différentes structures et les élus du parti ont tous participé au Conseil national extraordinaire de février 2016 à Ivato. Ils vont donc créer de nouveaux membres pour participer à leur conseil national ordinaire ? ». Le président du conseil national de Coordination menace de passer à une autre étape : « L’utilisation du logo et des couleurs du parti doivent avoir l’accord du conseil national de coordination. Si ces gens malintentionnés persistent à ne pas respecter la loi, nous seront obligés de porter plainte contre les usurpateurs. » Jean Max Rakotomamonjy affirme que le Leader Fanilo « authentique » a participé et continue de participer à la vie de la Nation en tant que parti politique. « Nous avons participé à toutes les élections. Nous nous préparons actuellement aux Régionales et aux Provinciales. Nous participons également à la protection de l’environnement. La preuve, le Leader Fanilo Analamanga organisera demain (NDLR : ce jour) un reboisement qui est pour moi un acte citoyen. »
Attaque personnelle. Pour la première fois, Jean Max Rakotomamonjy a reconnu qu’il fait l’objet d’attaque personnelle de la part de certains membres du Conseil d’Orientation. « Quelle est ma faute ? Est-ce parce que j’étais déjà maire, conseiller provincial, sénateur, ministre, député et actuellement président de l’Assemblée nationale ? Contrairement à certains des membres de ce conseil d’orientation qui n’ont même pas osé se porter candidats aux élections ? Suis-je fautif parce que je participe régulièrement au financement (cotisation,…) du parti contrairement à ces gens ? », s’interroge-t-il. Ripostant à un certain « Babala », soi-disant président des jeunes Leader, qui a voulu se mesurer à lui lors d’une émission hebdomadaire à la RNM, Jean Max Rakotomamonjy de mettre les points sur les «i » : « En politique, il n’y a pas de combat physique. Un politicien est mesuré sur sa performance électorale et non sur des provocations verbales ni sur des déclarations tonitruantes. En termes de parti, le Leader Fanilo n’a pas eu de députés et de sénateurs durant la précédente Législature. Ce qui n’est pas le cas actuellement.» Bref, Jean Max Rakotomamonjy est résolu à aller au-delà de la radiation si les membres du Conseil d’Orientation du Leader Fanilo persistent sur leur action.
Recueillis par R. Eugène