L’ancien Coordonnateur du Monima – UAMAD, Randriamanjaka Francky se dit étonné voire indigné devant l’utilisation de balles réelles de la part des militaires contre des étudiants qui ont manifesté à Mahajanga. Selon ses dires, « c’est intolérable et inacceptable de la part des éléments des forces de l’ordre censés être des défenseurs de la sécurité des biens et des personnes ». Depuis la capitale française, cet ancien membre du Conseil Supérieur de la Transition a dénonce cet acte. « Je trouve absurde le silence des cadres, des politiciens et même des Sojabe issus de la Province de Mahajanga qui restent bras ballants et qui ne réagissent pas devant cet acte », a-t-il noté. En effet, ce politicien, originaire du District de Bealanana, le même district que celui de l’étudiant qui a succombé à la suite des affrontements avec les Forces de l’ordre, estime que « ce mutisme des autorités locales est regrettable ». Il considère que ce silence est lié à la politique, pour réclamer un poste notamment en cette période postélectorale. En quelque sorte, le leader de l’UAMAD-MONIMA soupçonne une récupération politique des politiciens de la Région Nord. Faut-il rappeler que de nombreuses personnalités politiques ont présenté leurs condoléances auprès de la famille du jeune défunt et des étudiants majungais après les faits. Tout en lançant un appel au calme et à l’apaisement, Randriamanjaka Francky n’a pas manqué de présenter ses condoléances à la famille du jeune étudiant et à l’ensemble de la population universitaire.
Propos recueillis par Davis R