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mercredi, juillet 2, 2025
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Affaire Pr Ahmad Ahmad : « Pas de tribalisme » dixit le PM

Le premier ministre épingle son ministre de la Santé Publique.

Une semaine après la fameuse lettre du ministre de la santé publique, le professeur Ahmad Ahmad, destinée aux chefs d’agences et institutions partenaires du développement sanitaire, le premier ministre revient à la charge.

Le premier ministre charge son ministre de la santé publique après la publication de la fameuse lettre signée par le professeur Ahmad Ahmad, destinée aux chefs d’agences et institutions partenaires du développement sanitaire, et qui a pour objet de « requête urgente pour l’appui à la lutte contre l’épidémie de Covid-19 ». En prenant cette initiative, jugée « personnelle » par le gouvernement, et qui a valu au professeur Ahmad Ahmad une volée de bois vert, le chef du gouvernement a insinué que son ministre de la santé publique a transgressé « une règle de conduite » établie au sein du gouvernement. « Tous les membres du gouvernement ont signé un code de bonne conduite, et seront, à cet effet, soumis à des règles de conduite » a déclaré le Christian Ntsay lors de son intervention sur les chaînes nationales, dimanche dernier.

Cavalier seul. On reproche à Ahmad Ahmad de ne pas avoir mis au parfum de cette démarche et du contenu de cette lettre ses collègues au sein du gouvernement. Alors que « toutes les décisions liées à la gestion de la crise sanitaire sont toujours prises d’une manière concertée entre les membres du gouvernement » soutient le premier ministre. Une déclaration qui confirme les termes du communiqué du gouvernement publié le 21 juillet dernier, au lendemain de la publication de la lettre du ministère de la santé publique, dans lequel le gouvernement exprime sa « consternation à la découverte » de la démarche de l’équipe d’Ahmad Ahmad et soutient que cette « décision stratégique n’a jamais été prise ni au niveau du conseil du gouvernement ni au niveau du conseil des ministres ». Le ministère a donc fait cavalier seul dans cette démarche qui est, pourtant, « classique » pour approcher les partenaires techniques, selon le secrétaire général du ministère de la santé publique.

Solidarité gouvernementale. La polémique enfle après cet épisode qui a exposé sous les projecteurs le ministre de la santé publique, le professeur Ahmad Ahmad, et le porte-parole du gouvernement, Lalatiana Andriatongarivo.  Sur les réseaux sociaux les réactions ne se font pas tarder pour alimenter la controverse. Le discret radiologue devient une star de la toile avec un capital sympathie qui a vite grimpé en moins de 24 heures. Les syndicats du personnel médical et administratif du ministère, quant à eux, a fait bloc derrière Ahmad Ahmad. Les mauvaises langues commencent alors à parler d’une tempête qui menace l’unité gouvernementale, qui, jusqu’à présent, a été intacte. Dans cette affaire, une élue à l’assemblée nationale réclame même la tête du ministre de la culture et de la communication si les bruits de limogeage du professeur Ahmad Ahmad commencent également à circuler. Mais, dimanche dernier, le chef du gouvernement, tente de mettre fin à toute polémique et rassure que « la solidarité gouvernementale est réelle ».

Tribalisme. « L’interpellation d’un haut responsable ne date pas d’hier » a aussi souligné Christian Ntsay, sur le plateau de la télévision nationale, dimanche dernier, en faisant référence au communiqué du 21 juillet dernier du gouvernement incriminant le ministre de la Santé publique. Et, « il n’y a aucunement lieu d’une question de tribalisme », se défend le chef du gouvernement, derrière cette assignation publique du ministre de la santé publique originaire de la région Melaky.  « Il y avait déjà d’autres ministres qui ont été interpellés » affirme-t-il. « D’autres hauts responsables, comme des directeurs généraux, ont été même limogés » poursuit-il, pour avoir dérogé aux « règles établies ». Ces interpellations entre aussi dans le cadre de la « nouvelle méthode de gouvernance suivie par le régime actuel qui consiste à imposer rigueur et discipline, transparence et redevabilité » à tous les hauts responsables, selon Christian Ntsay. Du coup, « aucun laisser-aller ou toutes formes de laxisme ne seront plus acceptés au sein du gouvernement » soutient ce dernier.

Rija R.

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