La ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, s’est exprimée sur le dossier, au sortir de l’installation solennelle de la présidente déléguée du Tribunal de Première Instance (TPI) de Fianarantsoa.
Lalaina Harisoa Randriamanantena
Cette magistrate de deuxième grade, premier échelon, est déléguée dans les fonctions de présidente du TPI de Fianarantsoa. Elle a été installée solennellement avant-hier, en présence notamment de la ministre de la Justice qui a réitéré les propos qu’elle avait tenus auparavant à Ihosy : « Les principes qui guident la Justice ne changent pas : indépendance et impartialité ».
Preuves tangibles
Une manière pour Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa de signifier explicitement que le juge a tranché en toute indépendance et impartialité dans le dossier Raïssa Razaivola. « Elle avait le droit de se pourvoir en cassation dans un délai de trois jours », a-t-elle fait savoir. Touchant « maux » de l’accusation proférée par celle qui a été condamnée à 7 ans de travaux forcés, la ministre de faire remarquer que « les paroles s’envolent, les écrits restent. De simples allégations verbales ne suffisent pas, il faut apporter des preuves tangibles quant à l’existence de corruption ».
Tolérance zéro
Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa déclare que « c’est la tolérance zéro si des faits de corruption sont avérés dans n’importe quel dossier, et non seulement pour le cas de Raïssa Razaivola qui n’a pas à faire l’objet d’un traitement spécial ». Elle réitère que « toute personne ayant une affaire devant les tribunaux a le droit d’interjeter appel ou de se pourvoir en cassation contre une décision de justice ». La ministre de mettre toutefois en garde contre la diffamation et/ou la dénonciation calomnieuse. Que ce soit verbalement ou à travers les réseaux sociaux.
Deux questions
« Ce sont des infractions passibles de poursuites », rappelle-t-on dans le milieu judiciaire. En mentionnant également que « le retrait de la plainte par la partie civile ne met pas automatiquement fin à l’action publique ». Et d’expliquer aussi que « le fait d’essayer d’obtenir, moyennant de l’argent, des promesses ou avantages d’une personne exerçant une fonction publique, afin qu’elle s’abstienne d’accomplir un acte de sa fonction constitue de la corruption active ». À ce propos, un membre de la hiérarchie judiciaire (se) pose deux questions : «Primo, quelle est l’activité de Raïssa Razaivola pour qu’elle puisse posséder l’importante somme d’argent qu’elle prétend avoir versée ? Et secundo, comment a-t-elle pu se procurer, en prison, un dictaphone qui lui a permis d’enregistrer les débats à l’audience ? »
R.O
La justice Malgache à ce jour traîne la réputation de corrompue , arbitraire et sous ordre . C’est un euphémisme et cette nouvelle ministre va perpétuer cette mauvaise appréciation . Pour preuve son intervention récente sur les malversations d’une maire à Vavatenina . Et oui les faits restent et les ingérences de cette ministre dans une affaire de justice sont le plus mauvais exemple pour l’état de droit . Sans oublier les tentations d’abus de pouvoir à faire main basse sur le PAC l La république bananière fera long feu …
« ‘ De simples allégations verbales ne suffisent pas, il faut apporter des preuves tangibles quant à l’existence de corruption ». »
Ça oui…
Bravooo…madame, avec cette déclaration, c’est comme si vous débarquez/ atterrissez dans un terrain vierge de tout soupçon.
Nul doute que cette justice Malgache malade de la corruption ne l’entend pas ainsi sauf si vous vous adressez à des extra terrestres ou l’utilisation du verbiage est de mise pour endormir l’opinion.
Malheureusement, la réalité et le ressenti des justiciables sont tout autre.
Chercher des preuves tangibles alors que les cas de flagrant délit ne sont même pas inquiétés, où se trouve la crédibilité ?
oh que tout ça relève de l’utopie.
l’État de droit où es-tu ?