Nouveau rebondissement dans l’affaire Riana Andriamandavy VII. De source bien informée, le dossier relatif aux poursuites judiciaires contre le Vice-président du Sénat vient d’être transmis au Procureur Général près la Cour Suprême. La Gendarmerie nationale a effectué cette transmission à la demande du PGCS. La semaine dernière, alors que le traitement de l’affaire auprès de la Brigade des recherches de Fiadanana était encore au stade de l’audition des plaignants, le PGCS, Ranary Robertson Rakotonavalona a réclamé le dossier. Une opération considérée dans les rangs des membres du Syndicat des Magistrats de Madagascar comme « du jamais vu dans l’histoire de la Justice malgache ». Pour l’heure, l’on ignore la raison de cette demande. Il convient de noter toutefois que jusqu’ici, la Brigade des recherches n’a pas encore été dessaisie de l’affaire. Pour rappel : le 3 mai dernier, le Procureur général près la Cour d’Appel, Jacques Randrianasolo a émis un Soit transmis auprès de la Brigade des recherches de Fiadanana en vue de convoquer Riana Andriamandavy VII « pour enquête et éventuellement en vue d’un déferrement ». 20 jours après, le Sénateur HVM élu dans la Province de Fianarantsoa n’est pas inquiété. Il continue d’assumer ses fonctions en tant que Vice-président au Sénat.
Menace de mort. Accusé de menace de mort, diffamation, violences et voie de fait, il risque fort d’échapper aux poursuites judiciaires lancées à son encontre. D’ailleurs, bon nombre d’observateurs estiment que la transmission du dossier auprès du Procureur général près la Cour suprême pourrait être favorable pour le leader du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara ». En marge de la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire du Sénat, Riana Andriamandavy VII a déjà déclaré que « seul le PGCS, Ranary Robertson Rakotonavalona peut s’attaquer à des hauts responsables étatiques tels que les membres du gouvernement, les députés et les sénateurs ». « Le Procureur général près la Cour d’Appel est incompétent pour ouvrir une poursuite judiciaire à mon encontre », a-t-il lancé. La question est donc de savoir si le Vice-président du Sénat savait à l’avance que le Procureur général près la Cour suprême allait réclamer la transmission de son dossier. L’on attend désormais la réaction du Procureur général près la Cour d’Appel qui a émis le Soit transmis à la Brigade des recherches. Il convient de noter que mis à part les violences perpétrées avec des gros bras au siège du Bureau indépendant anti-corruption à Ambohibao, Riana Andriamandavy VII est également accusé d’avoir proféré des menaces de mort par SMS contre la présidente du Syndicat des Magistrats de Madagascar, Fanirisoa Ernaivo.
Davis R