
Les autorités locales, en l’occurrence les chefs des 13 fokontany composant la Commune d’Ankilimaliniky ont tenu une réunion portant sur les récents événements survenus à Saririaky et Benetse et ont effectué une déclaration commune sur le sujet.
Une occasion de condamner fermement et unanimement les actes de violence perpétrés par des individus à Saririaky et Benetse et qui ont entraîné des interventions des forces de l’ordre.
Association de malfaiteurs
Pour ces chefs fokontany, ces actes n’ont aucun lien avec le projet Base Toliara. Par la voix de leur porte-parole, le chef fokontany Tanora Faharoa, ils ont ainsi exprimé leur condamnation ferme et unanime de ces actes. « Ce qui s’est passé le samedi 13 septembre dernier a été l’enlèvement de trois de nos enfants. Cela n’a rien à voir avec la politique ni avec le projet Base Toliara », a-t-il souligné. Une position partagée par Fefetena, chef fokontany de Tanandava. « C’est le fait et le mode opératoire d’une véritable association de malfaiteurs c’est pourquoi les forces de l’ordre ont dû intervenir. Lorsque les bandits leur ont tendu une embuscade, elles ont été obligées de se défendre et c’est ce qui explique pourquoi il y a eu un mort du côté des ravisseurs », a-t-il affirmé. Des victimes de l’enlèvement perpétré par ces individus ont également témoigné. Notamment Resamba, qui a pu s’échapper. « Ils étaient une dizaine de personnes lourdement armées à m’avoir attaqué », a-t-il confié.
Fausses informations
Dans tous les cas, autant la population que les autorités locales font part de leur exaspération, d’abord par rapport à ces exactions, et ensuite face aux fausses informations qui sont véhiculées chaque fois. Pour le maire de la Commune rurale d’Ankilimaliniky, Tsimiavotsy Maximin, cette affaire est délibérément politisée par un opposant. « On devrait surtout s’orienter vers les questions de développement de la commune et non sur ce genre de polémique », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que “les interventions des forces de l’ordre sont nécessaires car à cause de la présence des malfaiteurs, les gens évitent d’aller dans les forêts. Il a par ailleurs demandé aux autorités d’effectuer des descentes sur le terrain pour constater la situation sur place.
R.Edmond.