
La mine de saphir à Analamahevelona, dans la commune de Besakoa, district de Sakaraha, a été fermée après l’affrontement qui a eu lieu, la semaine dernière, entre les Bara et les Antandroy.
Un litige sur une carrière de pierres précieuses a créé des échauffourées la semaine dernière dans le fokontany d’Analamahavelona. Des affrontements ont eu lieu entre les Antandroy et les Bara, faisant des morts parmi ces derniers, a-t-on appris d’une source au courant du dossier. L’événement qui a secoué la paisible commune rurale de Besakoa a interpellé les autorités locales, notamment les élus, les dirigeants administratifs ainsi que les hauts responsables des forces de sécurité, qui se sont dépêchées à résoudre le cas au fort relent de guerre tribale, déclenché par un litige autour d’une mine de saphir. Ces dernières ont initié une réconciliation entre les deux camps qui se sont alors affrontés la semaine dernière. Des pourparlers ont été, en effet, menés sous l’intermédiation des responsables locaux, qui sont parvenus à les réunir autour d’une table ronde afin de dénouer la situation d’une manière pacifique.
Pardon. Les autorités n’ont ainsi pas ménagé leurs efforts pour rétablir l’ordre dans la commune. En effet, à l’issue de la réunion tenue vendredi dernier, les Antandroy et Bara qui exploitent le site minier ont décidé, selon une source concordante, d’enterrer la hache de guerre. Une cérémonie culturelle de « Titiky » aura lieu cette semaine afin de procéder au « pardon et réconciliation » entre les deux protagonistes. D’autre part, les Antandroy et Bara auraient donné leur parole devant les autorités de « ne plus se battre ». Et jusqu’à présent, l’issue des discussions a porté ses fruits et le calme est revenu dans la commune de Besakoa et d’Ambinany, dans le district de Sakaraha.
Temporaire. Toutefois, les autorités ont renforcé les mesures administratives pour accompagner le calme déjà retrouvé dans les communes. Le port d’arme devient interdit de jour comme de nuit et le couvre-feu est installé. Ces mesures sont entrées en vigueur suite à la réunion organisée vendredi dernier à Analamahavelona. Les forces de l’ordre qui sont déjà présentes dans la commune de Besakoa vont veiller au respect de ces restrictions et promettent des sanctions sévères contre tout cas de violation de ces dispositions. Par ailleurs, la mine de saphir, qui a fait l’objet de litige conduisant à un affrontement tribal, est fermée. Cette fermeture, pourtant, n’est que temporaire, selon une source au courant du dossier. Une réouverture prochaine est toujours en perspective.
Meurtrier. Pour rappel, tout s’est passé dans le fokontany d’Analamahavelona dans le district de Sakaraha. Un village perdu au fin fond de la brousse, pourtant connu pour les richesses de son sous-sol, dilapidées par les exploitations illicites et les extractions sauvages. Les carrières qui regorgent de pierres précieuses, notamment de saphir, à Analamahavelona ont créé un litige meurtrier. Des affrontements qui ont eu lieu, selon des sources locales, entre les exploitants, généralement des Antandroy et Bara, ont dégénéré et fait des victimes. L’issue a été dramatique.
Rija R.