Les condamnations s’enchaînent suite aux évènements du 21 avril. Cette fois, elles émanent de l’observatoire des élections ou KMF/CNOE qui réclame que les responsables, qu’ils soient auteurs ou commanditaires des tirs à balles réelles à l’endroit des manifestants à Analakely, soient sanctionnés selon les textes normatifs en vigueur. Hier, en marge d’une conférence de presse qu’il a tenue à son siège à Antanimena, le KMF/CNOE a condamné fermement « l’utilisation de la force et le recours à la violence », pour reprendre ses termes. L’objectif étant de favoriser les troubles et d’envenimer la situation déjà brûlante. Néanmoins, l’observatoire des élections exprime une reconnaissance envers les mastodontes des forces de l’ordre, lesquels ont effectué une déclaration favorable « au dialogue » et à la recherche de « solutions politiques aux problèmes politiques », mais surtout, la protection des civils et de leurs biens. Nonobstant cette déclaration de l’Armée, force est de signaler que cette dernière n’a pas dévoilé les noms des responsables, comme nous l’avons cité supra.
Dialogue. Pour le KMF/CNOE, il est pratiquement « impossible » d’organiser des élections dans de telles conditions. « Ce sera synonyme d’engagement de dépenses publiques inutiles », précise Andoniaina Andriamalazaray, le président national du KMF/CNOE. « Nous proposons », poursuit-il « un dialogue, une concertation entre les acteurs et les forces vives de la Nation pour résoudre les problèmes. Si leur fond touche les lois électorales, il faut les amender. Nous réclamons seulement des élections réalisées dans un climat d’apaisement et garantes de la stabilité». Par ailleurs, le KMF/CNOE exhorte les autorités étatiques à « appliquer à la loupe ce qu’elles entendent par ouverture et dialogue » et à « ne pas procéder à des atermoiements pour ce faire ». A suivre.
Aina Bovel



