
4 000 demandes d’enregistrement ont été reçues par les organisateurs du Forum Afrique 2018, un événement qui se tiendra en Egypte les 8 et 9 décembre. Il s’agit du plus grand salon des agences africaines de promotion de l’investissement, de dirigeants étatiques et du secteur privé.
Grand rendez-vous des Gouvernements et du secteur privé pour favoriser l’intégration régionale à travers les investissements et la coopération transfrontalière. Selon les organisateurs, neuf chefs d’Etat ont confirmé leur présence au Forum, tout comme la plupart des principaux industriels africains. 2.000 délégués seront attendus à l’événement, qui a déjà compté jusqu’ici 4000 demandes d’enregistrement. D’après les informations, le Forum mettra, cette fois-ci, un fort accent sur les jeunes et les femmes, avec une journée consacrée à l’esprit d’entreprise et un rassemblement de femmes œuvrant pour l’autonomie en Afrique. Le ministre égyptien Sahar Nasr, parmi les organisateurs de l’événement, a souligné le rôle de la jeunesse dans la transformation des économies. « Notre pays a entrepris de nombreuses réformes pour créer un marché plus propice à l’investissement et faciliter la mener les affaires. En conséquence, nous avons assisté à une augmentation des investissements. Bien que nous aimions voir des investissements à grande échelle, ce qui me donne le plus de satisfaction est l’esprit d’entreprise de nos jeunes. À bien des égards, ils sont au centre de toutes nos réformes politiques », a-t-il témoigné. En effet, l’Égypte, l’une des plus grandes économies d’Afrique, devrait voir sa croissance augmenter d’un peu moins de 6% en 2019. Elle abrite certaines des plus grandes entreprises africaines et beaucoup d’entre elles ont augmenté leurs investissements en dehors de leurs frontières.
Investir. L’encouragement des investissements intra-africains et la collaboration transfrontalière, ont été cités comme deux piliers du Forum. Plus tôt cette année, la Banque africaine de développement (BAD) a publié un rapport citant le fait que les investissements «greenfield» intra-africains ont atteint 10 milliards USD en 2016, contre 4 milliards USD, dix ans plus tôt. Et selon Heba Salama, PDG de l’Agence régionale d’investissement du COMESA, les hôtes du Forum – en réunissant les principaux hommes d’affaires du continent, et en les incitant à investir – ne feront que générer plus d’activités économiques entre les régions et une plus grande intégration régionale. « Les liens culturels ou amicaux qui unissent deux pays ne sont pas plus forts que les liens économiques. Et l’histoire a montré que personne n’investira sur le continent tant que nous n’aurons pas commencé à le faire nous-mêmes. Notre rôle à COMESA RIA est d’encourager de plus grands investissements intra-africains et d’encourager nos capitaines d’industrie à explorer au-delà de leurs frontières », a-t-il affirmé. A noter que le Forum, qui en est à sa troisième édition, sera la plus grande réunion de dirigeants d’entreprises et de gouvernements qui se tiendra en Afrique cette année.
Antsa R.