
Un accord de partenariat a été signé en marge du TICAD 7, visant à établir un cadre de collaboration en vue d’aider les États membres de l’Union africaine à renforcer leur préparation et leur réponse d’urgence aux maladies infectieuses de nature épidémique.
Les épidémies et les maladies infectieuses menacent, chaque année, les pays pauvres comme Madagascar. Face à cette situation inquiétante, qui ne peut perdurer, la Mutuelle panafricaine de gestion des risques ou African Risk Capacity (ARC) ainsi que le Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (CDC Afrique) ont signé un accord de partenariat pour agir ensemble contre les épidémies et les maladies infectieuses. «Cela s’inscrit dans notre collaboration stratégique et technique en cours pour fournir aux États membres de l’UA(Union Africaine) un éventail d’outils de gestion des risques, y compris l’alerte précoce, la planification d’urgence et des options de financement alternatives pour lutter contre les épidémies de maladies infectieuses. Les prochaines étapes consisteront à explorer la rapidité avec laquelle nous pourrons aider les gouvernements à commencer à renforcer leurs capacités en matière de réduction et d’atténuation des risques avant la prochaine flambée… », a affirmé Mohamed Beavogui, sous-secrétaire général des Nations Unions et Directeur général de l’ARC.
Projet commun. L’ARC et le CDC Afrique ont travaillé ensemble, en collaboration avec d’autres parties prenantes, à l’établissement de « l’Indice de préparation aux épidémies en Afrique », un projet novateur visant à renforcer l’évaluation de la préparation aux épidémies dans le cadre du respect du Règlement sanitaire international (RSI 2005). «Cet accord s’inscrit dans notre collaboration stratégique et technique en cours pour fournir aux États membres de l’UA un éventail d’outils de gestion des risques, y compris l’alerte précoce, la planification d’urgence et des options de financement alternatif contre les maladies infectieuses. Les prochaines étapes consisteront à explorer la rapidité avec laquelle nous pourrons aider les gouvernements à commencer à renforcer leurs capacités en matière de réduction et d’atténuation des risques avant la prochaine flambée. Il s’agira, en particulier, d’encourager la priorisation des investissements dans les plans de préparation et d’intervention d’urgence afin de se remettre efficacement des événements de santé publique », a poursuivi le DG de l’ARC.
Réponses. A noter que le programme d’assurance contre les foyers et les flambées épidémiques (O&E) de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques a vu le jour à la suite de la crise dévastatrice de 2014 causée par le virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Les enseignements tirés de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest ont révélé qu’outre les faiblesses des systèmes de santé, la lenteur des financements imprévisibles était l’un des principaux facteurs contribuant à l’incapacité des pays touchés, à réagir rapidement aux flambées initiales. Par conséquent, la Conférence des Parties de l’ARC, les États et les ministres africains des Finances, ont réclamé en 2015 un produit répondant aux besoins de financement de l’Afrique afin de contenir les épidémies de virus et de maladies communes au continent africain, ainsi qu’en cas de propagation ou de transmission secondaire. «La mise en place de plateformes d’alerte rapide et de surveillance des interventions permettant de traiter toutes les urgences sanitaires de manière rapide et efficace en vue de soutenir la préparation et la réponse aux urgences en matière de santé publique est essentielle pour notre travail. Notre partenariat avec l’ARC consolidera cet effort et fournira une bonne synergie pour aider les États Membres à faire face aux urgences sanitaires, en plus de promouvoir des partenariats essentiels pour lutter contre les maladies émergentes et endémiques et les autres urgences de santé publique », a déclaré le Dr John Nkengasong, directeur du CDC pour l’Afrique.
Antsa R.