Les résultats de l’enquête Afrobaromètre 2013 font apparaître que la corruption affecte tous les rouages de l’administration et la sphère politique. Aucune des Institutions identifiées dans l’enquête n’y échappe. Ainsi, 2 individus sur 3 (66 %) sont persuadés que la police est corrompue. Viennent ensuite les juges et magistrats 57 % des enquêtés. Et en troisième position, certains des agents de l’impôt et des douanes, soit 48 % des enquêtés. En ce qui concerne les Institutions politiques, on constate respectivement que 37 % et 36 % des membres du Congrès de la Transition et du Conseil Supérieur de la Transition sont touchés par ce phénomène. Par ailleurs, seule une faible proportion des enquêtés, respectivement 16 % et 8 %, estiment que l’entourage du président et les membres du gouvernement sont tous intègres. Bref, l’appréciation de la population n’autorise aucun doute sur l’étendue de la corruption et la nécessité d’inscrire la lutte contre ce fléau parmi les priorités.
Recueillis par Dominique R.