Les enquêtes menées par Afrobaromètre font ressortir des faibles échanges entre les dirigeants politiques et les citoyens et performances mitigées des acteurs politiques nationaux et locaux. Les échanges entre les élus et leurs électeurs sont beaucoup plus courant au niveau local. En effet, 28% des répondants ont déclaré avoir contacté au moins une fois leurs conseillers municipaux pour discuter ou leur faire part de leurs préoccupations. A l’inverse, les contacts des citoyens avec leurs représentants aux Institutions politiques nationales, tels que le Congrès de la Transition et le Conseil Supérieur de la Transition sont quasi inexistants. Seuls 1 à 2% ont adopté cette forme de participation sociale.
La redevabilité sociale implique un échange constant entre les élus et la population, pourtant, il est parfois reproché aux élus d’une manière générale, de se couper de leurs électeurs une fois élus, et de ne pas être attentifs à leurs préoccupations. On s’aperçoit également que les hommes, ainsi que la population habitant en milieu urbain, se montrent beaucoup plus critiques sur le manque d’attention et d’écoute des acteurs politiques.
Taux d’approbation. En ce qui concerne l’exercice du pouvoir par les dirigeants politiques nationaux ou locaux, près de 7 Malgaches sur 10 ont déclaré être favorable à la manière dont les conseillers municipaux ont exercé leur mandat au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête (l’enquête a été menée en mars 2013). Le président de la Transition a quant à lui recueilli 58% d’opinion favorable sur sa manière de diriger le pays. Les CT et CST se distinguent par un taux d’approbation relativement faible (20%) mais avec une forte proportion de citoyens qui ont souhaité ne pas s’exprimer sur le sujet. Il est cependant important de noter que près d’un quart des répondants ont exprimé leur désapprobation quant au mode de gouvernance du président ou des Institutions législatives.
Recueillis par Dominique R.
