La dernière enquête réalisée par l’Afrobaromètre fait état que la plupart des Malgaches constatent une hausse alarmante du niveau de corruption en 2014 par rapport à 2013. Ils dénoncent, à cet effet, l’insuffisance de performance du gouvernement à mener à bien la lutte contre ce fléau. A l’issue de cette enquête, il en résulte que 9 personnes sur 10 critiquent la performance du gouvernement dans la lutte contre la corruption et qualifient cette lutte de « très mal » ou « plutôt mal ». Toutefois, 2 Malgaches sur 3 restent convaincus que c’est le parti au pouvoir qui est le mieux placé pour limiter et vaincre la corruption dans le pays. Près d’un Malgache sur deux (49%) pensent que la plupart ou tous les policiers et gendarmes sont impliqués dans des affaires de corruption. Ces deux Institutions sont celles perçues comme étant les plus corrompues, au même titre que les juges et magistrats (49%), suivies des parlementaires (35%), des agents des impôts (35%) et des hommes d’affaires (32%).
Implication. Toujours à propos de la corruption, trois individus sur quatre revendiquent l’implication des médias à s’engager fermement dans cette mission. Notamment en publiant les erreurs du gouvernement ou les délits de corruption que les agents de l’Etat ont commis. L’enquête menée par Afrobaromètre tient cependant à souligner que sur ce plan, les médias sont perçus encore peu efficaces. Toujours est-il que 70% des Malgaches sont d’accord pour participer à l’éradication de la corruption, en affirmant que cette lutte est l’affaire de tous. Néanmoins, la peur des conséquences ou des représailles lors de la dénonciation des cas de corruption demeure le principal facteur qui ralentit l’avancée des actions menées dans ce sens. Gouvernement. Toujours d’après les enquêtes menées par Afrobaromètre, il a été analysé la performance du gouvernement par rapport à la gestion de l’économie, la création d’emplois, la réduction de la criminalité, l’amélioration des services de santé de base et la question de sécurité alimentaire. Il en ressort qu’en moyenne cinq enquêtés sur six (soit 85%) trouvent que les gouvernants sont corrompus. Des chiffres qui font réfléchir.
Recueillis par Dominique R.