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dimanche, septembre 8, 2024
AccueilCultureAFT : « Ilay seho », langage de la musique urbaine tananarivienne retrouvé

AFT : « Ilay seho », langage de la musique urbaine tananarivienne retrouvé

Drwina, le diamant brut de « Lamba 1 »
La pointure de la musique urbaine Olo Blaky

La graine plantée « Ilay seho » s’est déployée en un arbre majestueux, « Lamba 1 » a réussi à convaincre sur sa première entrée annuelle. La musique urbaine d’Antananarivo a fini de prendre son souffle à l’AFT samedi soir.

« Ilay seho » à l’Alliance française d’Andavamamba samedi soir a tordu et retordu les idées préconçues sur la musique urbaine tananarivienne. Foi de simple spectateur averti par quelques bons nectars, cela a été la meilleure offre de cette nouvelle année. 

Quatre artistes et groupes, et quatre atmosphères résolument rock, outrageusement urbaines, passionnément terroirs… Ensuite, s’y greffent reggae, soul, funk, jazz, blues et autres tribus musicales venus d’ailleurs.

Lova Mpagnesa, guitar–hero en devenir du quartier d’Ampefiloha, basé à l’étranger. Drwina, diamant brut dont un taillage en enlèverait le relief. Mashmanjaka, du fait qu’il est plutôt reggae/ragga, beaucoup vont contredire mais quelque part il pourrait apporter une dynamique au rock national. Olo Blaky, virevoltant, engagé, passionné et cogneur. Cette belle assemblée est loin de la musique « contemporaine » de surface juste pour épater les expats. Dénaturée par les concessions techniques, l’attentisme réceptive du public. Drwina plaide pour la tempérance et la patience, dans « Moramora », avec une poésie textuelle riche et posée. 

Lova Mpagnesa préfère réveiller les consciences, sur un set musical où seul sur scène il a invité un chorégraphe. Discussion lyrique entre formes d’expression. Il a eu la difficile mission d’ouvrir le spectacle. La performance est la première et unique graine à partir de laquelle s’est déployé le dérouler d’« Ilay Seho ».  

Mashmanjaka cristallise ce jeu d’équilibre des protégés de « Lamba 1 », la maison de production derrière tout ce beau monde. « Marigny », un de ses titres joués samedi soir, est ultra peaufiné dès l’entrée. 

Le message qu’il adresse aux Malgaches est simple, « faites ce qui est juste, avant de rêver (de quoi que ce soit) ». D’ailleurs, que ce soit Drwina, Lova Mpagnesa, Olo Blaky, leurs messages convergent surtout vers un même point. Idéal de partage fraternel, d’égalité, de liberté et de justice pour un et pour tous. 

Et ils ne s’en lassent pas sans tirer à boulets rouges. Au-delà de tout cela, il y a la paix. Si ces têtes d’affiche avaient autant offert ces merveilles, c’est grâce à un contingent de musiciens aguerris. Dyl Mandress, Ranto, Jimmy B Zaoto, Tsiory, Harifetra, Hery, etc.    

Sans être pédant ni redondant, il faut compter sur eux pour la relève. Si ce ne sont déjà eux qui jouent les références actuelles, dans la place. Pour la petite nouvelle, ces quatre artistes et groupes préparent des albums pour ce début d’année.     

Le pilier, Maximin Njava fait prendre la mayonnaise. Pour une fois, depuis la fin du confinement, la ville des Mille a retrouvé son expression artistique. Il a fallu sans doute sortir du carcan habituel des lieux réservés aux soirées urbaines de la ville pour en comprendre la portée.

Maminirina Rado 

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